La gale doit être évoquée devant tout prurit persistant localisé le plus souvent au niveau des poignets, et plus intense la nuit (« recrudescence nocturne »), surtout en cas de notion de contage (famille, partenaire sexuel, collectivité).
Elle touche aussi bien les enfants que les adultes.
Le diagnostic de la gale des « gens propres » est souvent difficile en raison de la rareté des lésions. Il faut y penser devant un prurit diffus persistant.
Au-delà de la forme commune, il existe d’autres tableaux cliniques de gale qui touchent certains types de personnes.
Tout d’abord, il y a la « gale hyperkératosique » (ou « gale norvégienne ») qui touche surtout les personnes âgées ou immunodéprimées. Elle se caractérise par des plaques blanches, sèches, squameuses sur tout le corps y compris le visage et le dos. Ces lésions ne grattent que très peu malgré les millions de parasites adultes qui y vivent. Cette forme est très impressionnante et la plus contagieuse.
Ensuite, la « gale profuse », souvent déclenchée par la prise d’un traitement par corticoïdes ou chez les patients infectés par le VIH. Les signes sont les même que pour la gale commune mais la peau est l’objet d’une desquamation fine, peu prurigineuse touchant également le cuir chevelu et le visage.
Enfin, il y a la « gale du nourrisson »qui peut être confondue avec d’autres maladies infectieuses. Les lésions sont dominées par des pustules au niveau des paumes des mains et des plantes des pieds mais également sur le visage.
Le diagnostic de la gale est avant tout clinique. Le médecin va rechercher les signes caractéristiques et les lésions dermatologiques de la maladie.
Il ne va donc pas forcément faire d’examens complémentaires. Néanmoins, pour certaines formes atypiques où le diagnostic n’est pas facile, il sera possible de faire un prélèvement de peau à la recherche de parasite. A l’aide d’une curette, le médecin va gratter les vésicules perlées pour recueillir le maximum de squames possibles. Ces fragments de peaux seront ensuite examinés au microscope par le biologiste afin de visualiser directement le parasite ou ses œufs. Attention, un test négatif n’élimine pas définitivement le diagnostic de gale, car le sarcopte peut être difficile à prélever.
Il n’y a pas de bilan systématique à réaliser après un diagnostic positif de gale. Néanmoins, si un contexte de relation sexuelle est mis en évidence à l’interrogatoire du médecin, alors ce dernier pourra proposer un dépistage des autres infections sexuellement transmissibles comme le VIH, l’hépatite B ou la syphilis….