Quel est le traitement de la rougeole ?
Il n’existe pas de traitement spécifique antiviral pour soigner la rougeole. Le médecin va donner uniquement des conseils hygiéno-diététiques ou des médicaments pour agir sur les signes cliniques les plus gênants : c’est ce que l’on appelle un « traitement symptomatique ». Par exemple, pour baisser la fièvre, on donnera des « antipyrétiques » (paracétamol). Faire boire de l’eau ou toute autre solution de réhydratation en quantité suffisante est important pour éviter la déshydratation de l’enfant.
Il n’y a pas d’indication à donner des antibiotiques d’emblée, car la rougeole est une infection due à un virus et non à une bactérie, mais cela peut devenir nécessaire secondairement, en cas de surinfection respiratoire d’origine bactérienne.
En l’absence de complications, le malade guérira spontanément au bout de quelques jours et sera immunisé à vie contre cette maladie.
Qu’en est-il de la vaccination contre la rougeole ?
Le seul moyen d’éviter de contracter la rougeole est de se faire vacciner. Le vaccin contre la rougeole n’est pas obligatoire mais recommandé chez les nourrissons.
Traditionnellement, le schéma vaccinal consiste en l’injection d’une dose de vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) à 12 mois puis une deuxième injection entre 16 et 18 mois.
Pour les personnes n’ayant jamais été vaccinées contre la rougeole, un rattrapage est possible. Il consiste en l’injection de deux doses de vaccin à au moins un mois d’intervalle.
Il est possible de recevoir le vaccin jusqu’à 72 heures après avoir été en contact avec la rougeole pour éviter la survenue de la maladie chez les personnes non vaccinées.
Très efficace, la vaccination est seulement contre-indiquée chez l’allergique au blanc d’œuf, chez l’immunodéprimé, et pendant la grossesse.
La vaccination est un acte de prévention qui permet de se protéger soi-même contre des microbes, mais également d’en protéger les autres. En effet, se vacciner permet de diminuer la transmission du virus à des personnes vulnérables comme les nouveau-nés, dont le système immunitaire ne fonctionne pas encore bien, ou à des personnes immunodéprimées du fait de l’âge, d’une maladie ou d’un traitement. Il est faux de penser qu’il n’y a plus besoin de se faire vacciner contre des maladies peu fréquentes ou disparues. Au contraire, ne pas se faire vacciner augmente le risque de les voir réapparaître.