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Infarctus du myocarde : 90 minutes pour protéger le cœur

Infarctus du myocarde : 90 minutes pour protéger le cœur

Infarctus du myocarde : 90 minutes pour protéger le cœur
tonefotografia / iStock
Publié le 28.09.2021
Mise à jour 31.05.2023

Infarctus du myocarde : DIAGNOSTIC

Quand évoquer un infarctus du myocarde ?

Toute douleur brutale dans la poitrine doit faire évoquer un infarctus du myocarde. En particulier s’il y a des antécédents d’angine de poitrine et des facteurs de risque associés.
Chez la femme, le diabétique ou le sujet âgé, la douleur de la poitrine peut être absente et il faut évoquer un infarctus devant un malaise, un essoufflement soudain, des sensations inhabituelles dans le bras gauche associées à une fatigue brutale et inexpliquée.
En cas de suspicion de survenue d’un infarctus du myocarde, le diagnostic et la prise en charge thérapeutique doivent donc être rapides. Il faut appeler ou faire appeler le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d'urgence européen).
Le SAMU ou les pompiers arriveront très vite et débuteront le traitement à domicile avant de conduire le malade dans une Unité de Soins Intensif de Cardiologie (USIC) où sera réalisée une désobstruction.

Comment fait-on le diagnostic d’infarctus ?

En dehors de l’hôpital, la douleur thoracique de l'infarctus du myocarde est généralement assez typique pour que le médecin fasse le diagnostic. L'électrocardiogramme permet d’enregistrer l'activité électrique du cœur, ce qui permet de poser le diagnostic avec certitude lorsque l’infarctus touche toute l’épaisseur de la paroi du cœur : on voit apparaître un sous-décalage ou un sus-décalage de l’onde ST (ou un sous-décalage), puis une onde Q. Ce tracé indique qu'il existe une souffrance du muscle cardiaque par manque d'oxygène et une nécrose débutante. Mais dans certains cas, l’infarctus ne touche pas toute l’épaisseur de la paroi du muscle cardiaque et l’électrocardiogramme ne montre alors pas de modification du tracé : c’est ce que l’on appelle un « infarctus non-ST ». La preuve de l’infarctus ne sera apportée que par l’imagerie (angiographie ou coronarographie).

© 123RF-Monthian Ritchan-ad
© 123RF-Monthian Ritchan-ad

A l’arrivée à l'hôpital, un prélèvement sanguin permet de faire le dosage de la troponine. Un taux élevé, ou qui s’élève rapidement, confirme le diagnostic d'infarctus du myocarde. L'angiographie coronaire (ou coronarographie) est ensuite réalisée avec injection d’un produit de contraste opaque aux radiations. Son but est de visualiser le réseau des artères coronaires pour déterminer le lieu et l'importance de l'obstruction de l'artère. Un fin tuyau, un cathéter, est introduit dans une artère de l'avant-bras (ou du fémur), puis monté jusqu'au cœur dans les artères coronaires. Des radios du cœur sont ensuite réalisées : grâce au produit de contraste, elles permettent de voir les artères coronaires, les plaques d'athérome et les caillots qui peuvent s'y trouver. Cet examen permet au médecin de connaître l'état du réseau coronaire, le nombre de rétrécissements (sténoses) et leur pourcentage, et si une artère est complètement obstruée. En cas d’obstruction ou de sténose coronaire, le cardiologue qui pratique la coronarographie peut décider de traiter l'infarctus dans le même temps en montant dans le même cathéter un ballonnet gonflable pour déboucher l'artère puis une sorte de ressort, un stent, pour garder le vaisseau ouvert et perméable après la dilatation.

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