Habituellement, les décongestionnants, les inhalations et l’injection d’eau salée, sont efficaces pour soulager et guérir la sinusite aiguë.
Le nettoyage des fosses nasales avec du sérum physiologique ou de l’eau de mer a un rôle important pour nettoyer et décongestionner la muqueuse des fosses nasales et de l’ostium.
Par ailleurs, il est possible de dormir en surélevant la tête et en humidifiant la chambre. Il faut arrêter de fumer ou éviter la fumée de tabac.
Il est possible de prendre un médicament contre la douleur (« antalgique »): paracétamol et, chez l’adulte, ibuprofène ou aspirine, qui sont disponibles en pharmacie. L’aspirine est contre-indiquée chez l’enfant et l’adolescent en raison de complications générales rares, mais graves (syndrome de Reye). Récemment, les ORL français appellent à ne pas utiliser les anti-inflammatoires, et l’ibuprofène en particulier, en cas de sinusite de l’enfant. Ils pourraient provoquer des complications intracrâniennes graves en favorisant la propagation des infections dans les tissus mous.
Les vasoconstricteurs nasaux participent au dégonflement de la muqueuse, mais ils ne sont pas dénués d’effets secondaires cardiovasculaires qui impose des contre-indications. Ils sont de plus contre-indiqués chez l’enfant de moins de 15 ans, en cas de maladie cardiovasculaire, en cas d’antécédents de convulsions, d’épilepsies et d’accident vasculaire cérébral.
Le traitement de la sinusite aiguë repose avant tout sur la prescription d'antibiotiques pour une durée de 10 jours.
L’antibiotique recommandé en première intention est l’amoxicilline par voie orale chez l’enfant comme chez l’adulte. Si l’infection n’est pas guérie au bout de quelques jours de traitement par amoxicilline, l’association amoxicilline-acide clavulanique est préconisée.
En cas d'allergie aux antibiotiques de la famille de l’amoxicilline (« pénicillines »), une céphalosporine par voie orale peut être utilisée : cefpodoxime chez l’enfant, céfuroxime-axétil, cefpodoxime ou céfotiam chez l’adulte.
L’administration de corticoïdes n’est plus recommandée de nos jours, sauf en cas de douleur très intense.
L’utilisation de substances réduisant l’épaisseur de la muqueuse du nez peut s’avérer utile (vasoconstricteurs), mais uniquement au-delà de 15 ans et en l’absence de contre-indications.
Si la guérison complète ne peut être obtenue par ce traitement, ou encore si l'infection reprend après la fin du traitement, un scanner des sinus est réalisé.
On sera exceptionnellement amené à réaliser un drainage du sinus en l'absence de guérison rapide: il s'agit alors soit de poser un simple drain dans le sinus en passant par le nez, soit de réaliser une ouverture définitive du sinus dans la fosse nasale. Dans ce cas on agrandit l’orifice de drainage naturel du sinus dans la fosse nasale en réalisant une chirurgie par les voies naturelles sous guidage endoscopique (« méatotomie moyenne »).
En cas de sinusite récidivante, il faut traiter la cause (problème dentaire, corps étranger, polypose).
• Une forme récidivante unilatérale de sinusite aiguë doit faire rechercher une cause dentaire ou une autre cause locorégionale (tumeur, mycose, anomalie anatomique) et une imagerie par scanner ou IRM est généralement demandée. Une forme trainante au-delà de trois mois définit une rhino-sinusite chronique. Toute rhinosinusite chronique peut donner des poussées de surinfections aiguës.
• Parmi les sinusites chroniques bilatérales, citons la « polypose rhino-sinusienne », véritable état inflammatoire de la muqueuse respiratoire, associant des polypes des fosses nasales à point de départ ethmoïdal (responsable d’une anosmie et d’une obstruction nasale) et un asthme qu’il faudra savoir rechercher.