La plupart des signes révélateurs du SAOS surviennent la nuit au cours du sommeil. Ils sont donc décrits par le ou la partenaire.
• Des ronflements importants.
• Des arrêts respiratoires avec reprise bruyante de la respiration.
• Un sommeil agité.
• Des sensations d’étouffement.
Dès le réveil, une sensation de fatigue s’installe avec l’impression que le sommeil n’a pas été réparateur.
Cette fatigue perdure pendant la journée avec des épisodes de somnolence et même d’endormissement qui perturbent l’activité professionnelle. Il existe également des difficultés de concentration et parfois des maux de tête.
Les signes nocturnes et diurnes, en particulier des ronflements et une fatigue importante, alertent le médecin qui demande la réalisation d’un enregistrement du sommeil, l’examen qui confirme le diagnostic. Deux méthodes d’enregistrement sont disponibles :
• La polygraphie ventilatoire : cet examen se déroule à domicile, le patient récupère l’appareil au Centre du sommeil. Il existe différents modèles d’appareillages qui mesurent généralement les variations de pression dans les voies aériennes supérieures, le flux et les mouvements respiratoires. Il peut aussi enregistrer les ronflements et mesurer l’oxygénation du sang.
• La polysomnographie : c’est l’enregistrement complet du sommeil qui est réalisé au laboratoire du Centre du sommeil ou à domicile. Il recueille de nombreux paramètres :
- l’activité électrique du cerveau, mesurée grâce à l'électroencéphalogramme ou « EEG ».
- le tonus des muscles, mesuré par l'électromyogramme ou « EMG ».
- les mouvements des yeux, recueillis par l'électro-oculogramme ou « EOG ».
- La respiration; grâce à un capteur naso-buccal et à des capteurs sur le thorax.
- Le rythme cardiaque via l'électrocardiogramme ou « ECG ».
- Le taux d'oxygène sanguin au cours de la nuit.
Cet examen permet de connaître le temps de sommeil, sa composition en cycles et les anomalies respiratoires, cardiaques ou neurologiques. Le nombre, la durée et la gravité des apnées sont objectivés avec précision.
Elle s’évalue en nombre d’apnées/hypopnées par heure de sommeil. C’est l’indice d’apnées/hypopnées (IAH).
• Entre 5 et 15 : apnée du sommeil légère.
• Entre 16 et 30 : apnée du sommeil modérée.
• Supérieur à 30 : apnée du sommeil sévère.
Les hommes sont plus souvent atteints de SAOS, surtout après 45 ans. L’obésité favorise ce trouble, ainsi que la consommation de tabac et d’alcool et l’obstruction nasale.
La prise de certains médicaments comme les somnifères et les anxiolytiques peut être responsable d’un SAOS.
Enfin, certaines anomalies des voies respiratoires sont parfois en cause, et il existe une prédisposition génétique à l’apnée du sommeil.
La découverte de pauses respiratoires pendant le sommeil ne nécessite pas de soins en urgence. Le médecin traitant doit d’abord être consulté. D’après l’importance des symptômes, il prescrit un enregistrement polysomnographique.