Lorsqu’une personne présente une bouffée délirante aiguë, il faut essayer de la rassurer, de la calmer et aller dans le sens de sa pensée sans pour autant valider ou rentrer dans son jeu. Il faut aussi absolument sécuriser son environnement pour éviter tout débordement (ex : fermer les fenêtres).
Il faut ensuite immédiatement amener la personne aux urgences psychiatriques ou appeler le 15.
Même si le malade refuse de se faire hospitaliser, la loi permet à une tierce personne de demander une hospitalisation sous contrainte, mais permet également aux forces de l’ordre de demander une hospitalisation d’office en cas de troubles sur la voie publique.
Le traitement de la bouffée délirante aiguë nécessite une hospitalisation dans un service de psychiatrie afin d’administrer au plus vite les médicaments nécessaires à l’arrêt de l’épisode aigu.
En cas de forte agitation, les médecins pourront prescrire un sédatif ou un anxiolytique en intraveineux ou intramusculaire, utiles pour calmer le malade mais inactifs sur les hallucinations. Afin de diminuer la production hallucinatoire, les seuls médicaments efficaces sont les neuroleptiques à doses progressives en fonction de l’état du malade. Ce traitement sera maintenu et adapté pendant un minimum de 6 mois jusqu’à un an après l’amélioration des signes.
La psychothérapie n’a que très peu d’intérêt dans cette situation aiguë, elle sera envisagée à distance de l’épisode et n’aura qu’un rôle de soutien pour comprendre et revenir sur les raisons qui ont déclenché la bouffée délirante. Le retour à domicile sera prononcé par le psychiatre une fois la situation maitrisée.