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Burn-out : le syndrome d’épuisement professionnel est une souffrance

Le « burn-out », ou « syndrome d’épuisement professionnel », est un état de souffrance au travail, encore mal défini, mais qui combine une fatigue profonde, un désinvestissement professionnel et un sentiment d’échec dans le travail.

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Comment agir au niveau individuel pour prévenir le burn-out ?

Lorsque les conditions de travail exposent à l’épuisement professionnel, certaines mesures et attitudes peuvent contribuer à prévenir le « burn-out ».
• Si la personne se sent débordée, il faut qu’elle fasse une liste des tâches à accomplir par ordre de priorité. Il faut également apprendre à déléguer certaines tâches pour prévenir le « burn-out ».
• Pour éviter la frustration et le sentiment d’échec, il est préférable de se fixer des objectifs réalistes et des limites à son engagement professionnel, voire à son perfectionnisme.
• Il faut apprendre à reconnaître les situations et les événements stressants, afin d’essayer de les prévenir ou de les éviter.
• Il vaut mieux réfléchir soigneusement avant d’accepter une tâche et dire « non » lorsque cela est préférable pour éviter de se retrouver surchargé de travail.
• En cas de stress au travail, il ne faut pas garder ses soucis pour soi car l’isolement contribue à l’épuisement émotionnel.
• Il faut aussi être à l’écoute de son corps en essayant d’évacuer son stress, par exemple en pratiquant une activité physique régulière. En cas de fatigue, il vaut mieux éviter les excitants tels que le café, l’alcool et le tabac et il faut faire des pauses et ralentir son rythme de travail.
• Face aux événements professionnels, il faut essayer de garder son calme en utilisant des techniques de relaxation (respiration profonde, pauses…) ce qui permet le plus souvent de relativiser leur importance.
Il est vivement conseillé d’éviter de consulter ses messages électroniques professionnels à son domicile afin de séparer autant que possible sa vie professionnelle de sa vie personnelle.

Comment prévenir la rechute et favoriser le retour à l’emploi ?

Le désir de retour à l’emploi, pour qu’il puisse se traduire dans les faits, doit être favorisé par une modification de l’environnement personnel et professionnel, en ménageant un espace et un temps intermédiaires sécurisants qui permettent à l’individu de se reconstruire une identité professionnelle « bousculée » par l’épisode d’épuisement.
Les personnes ayant connu une situation de « burn-out » éprouvent généralement des craintes et des incertitudes : peur de se retrouver confrontées à un travail qu’elles ne pourraient accomplir, peur du regard des autres (encadrants, collègues...), peur de rechuter, peurs multiples liées à la perte de confiance en leurs capacités professionnelles après un arrêt de travail vécu comme un échec.
Ces différents aspects nécessitent pour la personne un « travail sur soi », en amont de la reprise et lors de la reprise, afin que celle-ci soit une réussite. Sinon les personnes peuvent avoir tendance à préférer quitter l’entreprise et le cadre professionnel dans lequel elles évoluaient.
Le retour à l’emploi ne pourra être envisagé que progressivement, après une visite de pré-reprise auprès du médecin du travail et avec un accompagnement du travailleur voire de l’équipe de travail et du manager.
Il faut pouvoir éviter tout risque de rechute. À son retour, le travailleur ne doit pas retrouver un cadre de travail identique. Une réflexion doit être menée par les différents acteurs de l’entreprise pour changer l’organisation du travail, examiner les possibilités de réorienter l’activité ou l’opportunité de redéfinir un nouveau projet professionnel.
Différentes dispositions réglementaires peuvent être utilisées :
• La visite de pré-reprise auprès du médecin du travail.
• Le temps partiel thérapeutique avec une progression dans le quota de temps attribué (30 %, puis 50 % et enfin 70 %).
• L’aménagement du poste et des horaires temporaires.
Il est important d’informer les instances représentatives du personnel, et notamment le « CHSCT », des actions d’accompagnement mises en place. Si un groupe ou comité de pilotage (associant les élus du personnel) existe sur les RPS ou la qualité de vie au travail, il doit également être informé.
Ces propositions doivent bien entendu être discutées avec la personne en récupération après un « burn-out », qu’elle puisse aussi bien envisager, par exemple, un dépaysement complet ou alors une continuité sur les projets antérieurs, avec un suivi progressif (très rapproché au début, puis ajusté) pour veiller à réguler la charge de travail, rediscuter pas à pas des enjeux de l’activité et des priorités, afin de répondre de manière adaptée aux différentes demandes qui lui seront adressées.