Que peut-on faire en cas de phobie ?
Une phobie se soigne et se guérit. L'ancienneté et la sévérité des troubles déterminent les techniques de soin les plus adaptées.
Une première consultation avec le médecin traitant, un psychiatre ou un psychologue est nécessaire afin d’analyser la situation. Une simple psychothérapie peut parfois suffire, alors que dans d’autres cas, on peut avoir besoin en plus d’une aide par un médicament.
Les phobies simples ou spécifiques ne doivent pas entraîner de traitement médicamenteux, sauf en cas de dépression.
En revanche, certaines phobies complexes, comme l’agoraphobie, ne peuvent pas se soigner sans aide médicamenteuse qui permettra de diminuer l’intensité des signes pour permettre le travail psychologique. L’objectif de la psychothérapie est de permettre de dompter sa peur pour éviter de ressentir la panique.
Le thérapeute travaille d’abord sur la relaxation puis par paliers sur une acceptation de la peur étape par étape (au moyen de photos puis par des contacts progressifs).
Quels sont les principes du traitement de la phobie ?
Le premier traitement des phobies est la psychothérapie.
L’approche la plus courante est la « thérapie d’exposition » qui consiste en une exposition progressive à l’objet de la peur.
La « thérapie virtuelle » est aussi utilisée, elle permet d'exposer la personne à l'objet de sa peur au moyen d’un casque de réalité virtuelle. Le but de ces thérapies est de permettre de faire face à sa phobie de façon progressive sous peine de renforcer ses craintes au lieu de les soigner.
Dans certains cas, lorsque la souffrance est trop importante, l’utilisation de médicaments peut être nécessaire : antidépresseurs et/ou anxiolytiques. Une évaluation par un psychiatre permet d’évaluer quel traitement est le plus adapté.
L'hypnose a aussi fait ses preuves dans le traitement de la phobie. Elle permet de détendre la personne et de diminuer rapidement l'impact des agents stressants. Ce travail sur soi permet de libérer les tensions et d’affronter sa peur.
Quels sont les médicaments de la phobie ?
Les médicaments sont peu utilisés dans le traitement des phobies car les thérapies d’exposition sont très efficaces la plupart du temps.
Aucun traitement n'est nécessaire lorsque l'objet de la phobie est facilement évitable ou rarement rencontré. Les médicaments sont donc utilisés dans certains cas, en particulier quand la situation qui engendre la phobie ne peut pas être évitée. On utilise alors des anxiolytiques ou bien des bêtabloquants pour soulager les troubles aigus ou pour affronter une situation redoutée.
Dans certains cas, lorsque la phobie s’accompagne ou se complique d’une anxiété permanente ou d’une dépression, un traitement de fond par antidépresseur peut être utile et nécessaire. La durée du traitement est alors extrêmement variable, de quelques semaines à plusieurs années.
Quel est l’intérêt de la psychothérapie dans la phobie ?
La psychothérapie est le traitement incontournable de la phobie. Elle s’inspire le plus souvent des techniques de thérapie cognitivo-comportementale (TCC).
Le traitement consiste à proposer à la personne phobique de se confronter à la situation redoutée, d’abord de loin et dans un contexte rassurant ou en photo, puis de plus en plus près. Cette exposition progressive entraîne une diminution des réactions de peur et permet un véritable déconditionnement dans certains cas. La clé de la guérison est d’habituer la personne à ce qu’elle craint afin d’éteindre sa peur étape par étape.
Certaines techniques d’exposition à la réalité virtuelle simulée par ordinateur avec un casque sont aussi très efficaces pour lutter contre certaines phobies comme la peur de l’avion ou de la hauteur.
La psychanalyse peut aussi être utilisée pour comprendre l’origine de sa phobie et l’appréhender d’une façon plus calme.
Quand il existe un lien entre un traumatisme et la phobie, l’EMDR est aussi une méthode qui permet de digérer la peur et de dépasser les blocages psychologiques.
Enfin, l’hypnothérapie permet de remonter à l’origine de la phobie et de traiter en profondeur la cause du problème.