La maladie débute généralement par une rhinopharyngite avec une légère fièvre, un écoulement nasal, une obstruction nasale et une toux sèche.
Puis, quelques jours plus tard, la respiration s’accélère (« polypnée »), devient bruyante, avec des sifflements caractéristiques (« sibilants »), la toux devient grasse et s’aggrave. L’enfant a du mal à s’alimenter et est fatigué.
Le contexte épidémique et les signes cliniques, en particulier la présence de sifflements (« sibilants ») à l’auscultation pulmonaire, permettent au médecin de faire le diagnostic sans qu’une radiographie du thorax ne soit nécessaire dans les formes communes. Dans les formes sévères, la radiographie révèle parfois une distension thoracique et des condensations, mais il n’y a pas de parallélisme entre la gravité de la maladie et les images à la radiographie. Il est parfois nécessaire dans les formes graves de mesurer la concentration en oxygène dans le sang (« gaz du sang »), ce qui peut montrer une hypoxémie.
La bronchiolite doit être prise en charge par un médecin. Il faut donc consulter dès les premiers signes.
Si les signes et l’essoufflement s’aggravent après quelques jours de traitement, le nourrisson doit être examiné à nouveau par le médecin.
L’existence de critères de gravité doit conduire à emmener le nourrisson dans un service d’urgence ou à contacter le service d’aide médicale d’urgence en faisant le 15 ou le 112 :
- Age inférieur à six semaines.
- Enfant prématuré de moins de trois mois.
- Antécédents de maladie cardiaque ou respiratoire.
- Refus de boire ou de s’alimenter.
- Diarrhées ou vomissements.
- Aggravation des difficultés respiratoires.
- Somnolence ou pleurs excessifs.
La bronchiolite est une maladie le plus souvent bénigne qui guérit en une ou deux semaines. Parfois, l’infection virale se surinfecte par des bactéries. Cette surinfection se manifeste par une élévation de la fièvre au-dessus de 38,5°C et des sécrétions bronchiques purulentes. Ces signes doivent conduire à consulter le médecin.
Dans de rares cas, la gêne respiratoire s’aggrave, des difficultés d’alimentation surviennent et l’état général du nourrisson se dégrade : une hospitalisation de quelques jours est alors nécessaire.
Il existe également un risque de déshydratation, surtout en cas de diarrhées, de vomissements et de difficultés d’alimentation. Là encore, l’hospitalisation peut être indispensable pour réhydrater l’enfant.
La bronchiolite peut récidiver. Mais, à partir du troisième épisode, on considère généralement qu’il s’agit d’un asthme du nourrisson.