Le piège est qu’une personne qui a vécu un événement traumatique peut présenter un trouble de stress post-traumatique après un délai de plusieurs mois, voire plusieurs années.
Il faut évoquer un trouble de stress post-traumatique lorsque la personne se plaint de trois grandes catégories de problèmes :
• Elle revit continuellement la scène traumatique en pensée ou en cauchemars (signes de reviviscence).
• Elle cherche à éviter tout ce qui pourrait lui rappeler de près ou de loin le traumatisme (signes d’évitement et d’engourdissement émotionnel).
• Malgré l'absence de danger imminent, elle est fréquemment aux aguets et en état d'hypervigilance (signes d'hypervigilance).
L'intensité et la durée du trouble post-traumatique sont très variables, allant de quelques semaines à plusieurs années. Environ la moitié des personnes qui présentent des signes de stress post-traumatique s'en remettent spontanément en l'espace d'un an ou deux. Chez d'autres, le trouble de stress post-traumatique se chronicise.
Près d’un tiers des personnes atteintes d'un trouble de stress post-traumatique souffrent d’une dépression avérée (« épisode dépressif majeur »), ce qui peut compliquer la compréhension de l’état réel du malade. Les autres troubles qui peuvent être présents sont les troubles anxieux, les problèmes de santé plus complexes (fibromyalgie, douleurs chroniques), les troubles de la sexualité ou encore l’abus de drogues, d’alcool ou de médicaments.
Pour établir un diagnostic de trouble de stress post-traumatique, les signes caractéristiques doivent persister plus d’un mois dans le temps et doivent entraîner une souffrance objective ou des problèmes dans le fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants de la vie de la personne.
Lors de consultations cliniques et à l’aide de différents outils d’évaluation (questionnaires, grilles), les médecins ou les psychiatres sont généralement en mesure de diagnostiquer un trouble de stress post-traumatique.
La référence en matière de diagnostic est le « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) ». À l’heure actuelle, la version la plus fréquemment utilisée est le DSM-5.