Que peut-on faire en cas de TOC ?
Le TOC est souvent perçu comme une maladie honteuse et cela demande à la personne qui en souffre beaucoup de courage, de travail, de l’aide et une démarche structurée pour la surmonter.
Dans un premier temps, il est essentiel de s’adresser à son médecin traitant ou, directement, un psychiatre pour faire le diagnostic et discuter d’un traitement.
Il existe deux formes de traitement qui se sont révélées efficaces dans les cas de Trouble Obsessionnel Compulsif : la « thérapie cognitive et comportementale » (TCC) et la « médication spécifique et contrôlée ».
Ces deux traitements peuvent être entrepris conjointement. Le travail concerté des professionnels de santé permet de structurer le traitement en ayant une connaissance complète de la problématique, des étapes à venir et des moyens qui seront utilisés et encouragés.
Il peut également être utile de participer à des groupes de soutien où d’autres personnes et leur famille se réunissent pour s’encourager mutuellement, faire part de leurs expériences et échanger des conseils.
Quels sont les principes du traitement des TOCs ?
Les troubles obsessionnels compulsifs sont difficiles à traiter mais ils risquent de s’aggraver avec le temps si rien n’est fait pour les enrayer.
• Les thérapies cognitivo-comportementales ont fait leurs preuves, et il va sans dire que lorsqu’il s’agit d’enfants, des « thérapies familiales » doivent également être envisagées pour que chacun puisse aider l’enfant dans son cheminement.
• On combine souvent la psychothérapie avec des médicaments (antidépresseurs dits sérotoninergiques) qui vont agir spécifiquement sur les TOCs sévères ou dépressifs. En agissant sur les signes, ils permettent souvent de faciliter la psychothérapie.
• Dans le cas des TOCs sévères ou résistants aux traitements, différentes techniques ont été expérimentées avec des résultats encourageants : l'électrostimulation, la stimulation magnétique transcrânienne (envoi d'une impulsion magnétique indolore au moyen d'une bobine) ou encore la stimulation cérébrale profonde (qui consiste à implanter des électrodes dans le cerveau et à les relier à un stimulateur qui délivre un courant électrique).
• La famille a aussi un rôle énorme à jouer pour aider la personne souffrant de TOC et pour ne pas aggraver son problème. Il s’agit avant tout de ne pas entrer dans les obsessions de la personne et de ne pas accomplir ses rituels pour le soulager. Impliquer l’entourage dans le traitement permet d’augmenter les chances de réussite à long terme.
Quels sont les médicaments des TOCs ?
Les TOCs seraient également associés à un manque de sérotonine dans le cerveau.
Les médicaments principalement utilisés sont des antidépresseurs de la famille des « inhibiteurs de la recapture de sérotonine ». Ils facilitent le passage du message nerveux et se sont révélés efficaces dans bien des cas.
Le médecin ou le psychiatre déterminera suite à l’évaluation s’il y a lieu de prescrire un ou plusieurs médicaments. Chaque personne est unique et répond différemment aux traitements.
Il faut compter en général 8 à 10 semaines de médicament avant de juger de son efficacité. Il est à poursuivre pendant plusieurs années.
En cas de réapparition des troubles, le dosage peut être augmenté ou une nouvelle molécule essayée.
Plus de la moitié des patients verraient leur état s'améliorer grâce à un traitement médicamenteux adapté.
Quel est l’intérêt de la psychothérapie dans les TOCs ?
L’utilisation de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est un élément essentiel dans le traitement des TOCs.
Comme son nom l’indique, la TCC est une thérapie qui traite à la fois les cognitions (ou pensées) et les comportements. En d’autres termes, le thérapeute travaille à modifier la façon d'interpréter les situations et la manière de s’y comporter. La mise en pratique d'exercices ainsi que l'acquisition graduelle de nouvelles techniques permet de diminuer l’anxiété et de gérer les compulsions.
La psychothérapie d'inspiration analytique (voire la psychanalyse classique) peut aussi être utilisée car elle aide la personne à élaborer sa propre version de l'apparition de la souffrance psychique. Elle n'a pas pour but d'agir directement sur les manifestations gênantes mais plutôt indirectement, en partant de ce que le patient comprend de lui-même. Elle permet ainsi de diminuer l’angoisse et de mieux appréhender ses problèmes.
Quelle que soit la psychothérapie choisie, il est important de se rendre régulièrement aux rendez-vous. Être assidu permettra de mettre toutes les chances de son côté pour que la psychothérapie soit efficace. La psychothérapie est bien souvent recommandée pendant plusieurs années, parfois à vie.