Le trouble panique apparaît généralement à la fin de l’adolescence ou au début de la vie adulte.
Il est très facile de le confondre avec de nombreux autres problèmes médicaux ou psychiatriques. Les personnes consultent en général plusieurs médecins avant d’obtenir un diagnostic.
En cas de crise d’angoisse intense et inattendue, sans réel facteur déclenchant, surtout si se développent des conduites d’évitement, il faut évoquer une attaque de panique et il faut consulter rapidement un médecin traitant car lui seul pourra faire la part des choses entre un épisode d'anxiété aigüe et une maladie ayant une symptomatologie proche.
Dès l’apparition de la première attaque de panique, il est important de consulter un médecin.
La majorité des troubles paniques surviennent sur un terrain physique sain et il est important que le médecin examine soigneusement et rassure la personne qui redoute tout particulièrement d’être atteinte d’une maladie organique non encore détectée. Il peut proposer une écoute et une évaluation de l’état d’anxiété. Une consultation précoce permet aussi généralement de réduire l’appréhension vis-à-vis d’une nouvelle crise.
D’une façon générale, plus l’accompagnement est mis en place tôt et plus le pronostic de la maladie sera amélioré. Il est important de ne pas attendre que les troubles prennent des proportions importantes dans la vie quotidienne pour agir. Il est possible de consulter son médecin généraliste ou un psychiatre pour discuter d’une prise en charge adaptée et personnalisée.
Le trouble panique est défini par au moins une attaque de panique puis une période d’appréhension importante sur une durée de plus d’un mois. Les attaques de panique constituent une expérience très pénible et laissent une véritable empreinte traumatique : la personne qui en a été victime y repense constamment et vit dans la peur que d’autres attaques ne surviennent à tout moment. S’installe alors une anxiété d’anticipation, correspondant à la crainte de souffrir à nouveau d’une telle crise. Le diagnostic de trouble panique est fait lorsque l’anticipation des crises dure depuis plus d’un mois et qu’elle a un impact réel sur la vie quotidienne, autant sur le plan personnel que familial et professionnel.
La fréquence et l’intensité des attaques de panique peuvent varier considérablement d’un individu à l’autre : d’une pendant toute la vie à plusieurs par jour. Les crises de panique sont inattendues dans le trouble panique, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas directement déclenchées par l’exposition à des objets ou des situations redoutées comme dans le cas des phobies. Elles ne doivent pas non plus être déclenchées par la consommation de substances psychoactives comme l’alcool, les drogues ou les médicaments.
Le trouble panique a un retentissement concret sur le fonctionnement des personnes atteintes. Toute la vie est réorganisée autour de la peur de revivre une nouvelle crise. La recherche de nouvelles stratégies d’évitement susceptibles de diminuer le risque de leur survenue prend le pas sur tous les aspects de la vie : personnel, familial, professionnel.
Les attaques de panique peuvent aussi être présentes dans d’autres troubles anxieux, tels que la « phobie sociale » ou la « phobie spécifique » (la vue d’une araignée par exemple). Elles peuvent être confondues avec des troubles anxieux dus à d’autres pathologies psychiatriques comme la dépression, la schizophrénie…
De nombreuses maladies du corps peuvent causer des signes identiques aux attaques de panique. Il serait abusif de dire que les difficultés respiratoires ou les problèmes de tétanie sont toujours synonymes de crise d’angoisse. Il est important de consulter son médecin dans tous les cas pour obtenir le bon diagnostic.
En dehors des situations de peur ou d’anxiété normale, il est également possible de confondre le trouble panique avec une anxiété induite par une substance (cocaïne, amphétamines, cannabis) ou le sevrage d’alcool.
La situation la plus difficile est de différencier les attaques de panique des manifestations anxieuses dues à certaines maladies médicales : prolapsus de la valve mitrale, hypertension artérielle, asthme, épilepsie temporale, ulcère duodénal, migraine…