La fibrillation auriculaire (ou fibrillation atriale), souvent appelée FA, est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent de l’adulte de plus de 40 ans. Son principal risque est la survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et d’une hémiplégie. Le problème est que 1 FA sur 2 ne donne aucun signe ("asymptomatique") et il faut donc la dépister car elle se traite très bien.
Le terme de fibrillation auriculaire est d'usage habituel, mais depuis 1998 la dénomination académique est « fibrillation atriale », les oreillettes cardiaques ayant été renommées « atria » dans la nouvelle nomenclature médicale.
D'autres noms sont également rencontrés : « arythmie complète par fibrillation auriculaire » (AC/FA) et parfois « tachyarythmie » complète par fibrillation auriculaire (TAC/FA).
La FA fait partie des « troubles du rythme supra-ventriculaires ». Elle correspond à une action non coordonnée des cellules du muscle (cellules myocardiques) de la paroi des oreillettes, entraînant une contraction rapide et irrégulière des oreillettes du cœur.
Le risque de souffrir de fibrillation auriculaire augmente avec l’âge et d’autres facteurs de risque comme le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies du cœur.
Les personnes souffrant de fibrillation auriculaire courent entre trois et cinq fois plus de risques de subir un accident vasculaire cérébral (AVC) que les autres.
La fibrillation auriculaire (ou FA), est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent de l’adulte. Il s’agit d’un trouble du rythme qui correspond à une action non coordonnée des cellules du muscle de la paroi des oreillettes, en raison d’un défaut de la conduction de l’influx électrique qui coordonne normalement ces contractions. Ceci abouti à des contractions rapides et irrégulières des oreillettes du cœur. Les oreillettes (les cavités de réception du cœur) sont conçues afin d’envoyer le sang de façon efficace et rythmée aux ventricules (les cavités d’expulsion). À partir des ventricules, le sang est pompé vers le reste du corps. En cas de FA, il existe une stagnation du sang dans les oreillettes avec un risque d’y développer un caillot du sang, ainsi qu’un mauvais remplissage des ventricules avec un risque d’insuffisance cardiaque à terme.
Pour que le cœur pompe efficacement le sang, les milliers de cellules des oreillettes et des ventricules doivent se contracter simultanément. Cette parfaite coordination est déclenchée par des impulsions électriques délivrées par une structure coordinatrice. Le chef d’orchestre (ou « pacemaker ») à l’origine de ces impulsions cadencées est le nœud sinusal, situé dans l’oreillette droite. De là, le courant électrique passe de cellule en cellule. Il atteint un 2ème nœud, le nœud atrio-ventriculaire, à la jonction entre oreillettes et ventricules qui va rapidement envoyer un courant électrique excitant à toutes les cellules musculaires des ventricules par le réseau de His-Purkinje.
Chaque contraction du cœur (ou « systole ») est donc déclenchée électriquement. La répétition donne le rythme cardiaque. En situation normale, le nœud sinusal « bat la mesure » et il est donc le « pacemaker » naturel du cœur. Il a la propriété d’adapter sa cadence aux besoins de l’organisme, grâce à sa sensibilité au système nerveux autonome d’une part et aux hormones (l’adrénaline, par exemple) d’autre part. En conséquence, il accélère lors d’un effort physique ou d’une émotion et il ralentit au repos.
La fibrillation auriculaire peut faire battre le cœur très vite, à plus de 150 battements par minute. Quand le cœur bat plus vite que la normale, on parle de tachycardie. Bien qu’une fibrillation auriculaire non traitée puisse nuire considérablement à la qualité de vie, la grande majorité des patients de fibrillation auriculaire mène une vie active et normale une fois traitée.
Une arythmie cardiaque survient lorsque l’excitation électrique naît ailleurs que dans le nœud sinusal, ou que l’onde électrique ne suit plus les voies préférentielles de propagation. La contraction cardiaque qui en résulte s’écarte du rythme normal.
Dans la fibrillation auriculaire, il existe une sorte de « tempête électrique » au niveau des oreillettes. Toute activité synchronisée a disparu et par conséquent l’effet mécanique (c’est-à-dire la contraction coordonnée des oreillettes) n’a pas atteint son objectif. Le cœur perd de sa force. Le ventricule peut momentanément compenser cette perte, mais à long terme l’épuisement de ses forces contractiles peut conduire à une insuffisance cardiaque.
La fibrillation auriculaire peut prendre plusieurs formes :
• FA paroxystique : La fibrillation auriculaire paroxysmale est temporaire mais parfois récurrente. Elle peut débuter soudainement et ensuite, le cœur retourne à son rythme normal de lui-même, habituellement en moins de 24 heures et sans aide médicale.
• FA persistante : Si la fibrillation auriculaire dure depuis plus de sept jours, elle est dite persistante. Dans ce cas, le cœur continue de battre de façon irrégulière et a besoin d’une intervention médicale ou électrique pour se remettre à battre normalement.
• FA permanente : La fibrillation auriculaire est dite permanente quand l’arythmie dure pendant plus d’un an et que les médicaments et autres traitements ont échoué. Certains malades souffrant de fibrillation auriculaire ne ressentent aucun symptôme et n’ont besoin d’aucun médicament.
Ces catégories ne s'excluent pas mutuellement : une personne peut souffrir de plusieurs épisodes paroxystiques et également présenter occasionnellement une fibrillation auriculaire persistante, ou l'inverse. Néanmoins, la fibrillation auriculaire est, en général, une affection progressive ; une fibrillation auriculaire qui a commencé à se manifester de manière paroxystique ou persistante chez une personne peut finir par devenir permanente. Dans les nouvelles recommandations européennes de cardiologie, les définitions de FA paroxystique, persistante, persistante de longue durée, ou permanente n’ont pas évolué, mais il est en revanche recommandé de ne plus utiliser les terminologies « FA isolée », « FA valvulaire », « FA non valvulaire », ou « FA chronique ».
Le plus souvent, les causes de la fibrillation auriculaire sont inconnues. La fréquence augmente avec l'âge mais est liées à des facteurs de risque. La fibrillation auriculaire peut cependant être causée par une maladie cardiaque préexistante et aussi par d’autres facteurs au premiers rang desquels l'hypertension artérielle. Les autres facteurs de risque sont :
• Une malformation cardiaque,
• Une infection ou une inflammation du cœur (myocardite, comme dans la Covid-19, ou péricardite),
• Les maladies des valves cardiaques,
• Une hyperactivité de la glande thyroïdie (hyperthyroïdisme),
• Un caillot de sang dans le poumon (embolie pulmonaire),
• Une maladie cardiaque congénitale,
• Une consommation excessive d’alcool.
La fibrillation auriculaire a des conséquences importantes. La fibrillation auriculaire nuit au quotidien de ceux qui en souffrent, car ils ne peuvent souvent plus effectuer leurs activités habituelles à cause du risque d’occurrence des symptômes.
La principale conséquence de la fibrillation auriculaire est la multiplication par cinq du risque d’accident vasculaire cérébral chez les personnes qui souffrent de cette maladie. En effet, la fibrillation auriculaire favorise la formation de caillots dans les oreillettes qui peuvent passer ensuite dans la circulation générale. Si un caillot obstrue une artère du cerveau, il se produit alors un accident vasculaire cérébral (AVC) de type ischémique (infarctus du cerveau). Les AVC chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire sont souvent graves, et affichent un taux de mortalité et de récidive supérieur aux autres AVC.
La fibrillation auriculaire, en provoquant des anomalies du fonctionnement du cœur, peut aboutir à terme à une insuffisance cardiaque. Pour compenser la réduction du débit du cœur, la paroi musculaire ventriculaire s'épaissit, puis une altération des fibres myocardiques se développe avec une fibrose. On estime qu'un tiers des patients souffrant d’insuffisance cardiaque présentent également des épisodes de fibrillation auriculaire.
La fibrillation auriculaire augmente de 31 % le risque d'arrêt cardiocirculatoire.
En raison de toutes ces complications, le risque de décès est multiplié par deux chez le patient souffrant d’une fibrillation auriculaire.