Modifier ses habitudes de vie est toujours important en cas de fibrillation auriculaire. Les risques associés sont moins élevés si la consommation de lipides saturés et de lipides « trans » est réduite et si la proportion de légumes, de fruits et de fibres est augmentée. Les résultats de nombreuses études confirment que cesser de fumer, limiter sa consommation d’alcool et réduire son stress dans la mesure du possible sont des mesures qui réduisent le risque de maladies cardiovasculaires et de FA. L'éviction de certains excitants (alcool et caféine) peut assez souvent contribuer à espacer les crises paroxystiques.Conserver un poids normal et développer l’activité physique permet de réduire le risque d’hypertension artérielle et celui de fibrillation auriculaire.
En cas de fibrillation auriculaire, ces mêmes bonnes habitudes permettent de réduire le risque d’aggravation de la FA. La perte de poids (chez l'obèse) permet de diminuer substantiellement le risque de récidive
La fibrillation auriculaire augmente nettement le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) (entre trois et cinq fois plus de risques) et on estime que 15 % de tous les AVC sont causés par une fibrillation auriculaire. Ces risques augmentent avec l’âge, et après l’âge de 60 ans, un tiers des AVC sont causés par la fibrillation auriculaire.
La plupart des malades souffrant de fibrillation auriculaire auront donc vraisemblablement besoin d’une forme ou d’une d’anticoagulation afin de réduire leurs risques d’AVC.
Les risques reliés aux AVC dépendent de plusieurs autres facteurs de risque, dont la présence d’une faiblesse du muscle cardiaque, d’hypertension artérielle ou de diabète, être âgé de plus de 75 ans, ou encore avoir des antécédents d’AVC ou d’accident ischémique transitoire (AIT).
Des scores permettent de calculer le bénéfice et les risques du traitement anticoagulant afin de prendre une décision basée sur des arguments concrets.
LA fibrillation atriale est asymptomatique dans un cas sur 2 et trop de FA sont diagnostiquées au stade de la complication : l'accident vasculaire cérébral (AVC), souvent grave et véritable tournant dans la vie avec sont handicap et son risque de dépendance. C'est pourquoi il est absolument nécessaire de dépister la fibrillation atriale.
Quatre ans après l’édition 2016, une version actualisée des recommandations de la Société européenne de cardiologie sur la fibrillation atriale a été présentée lors de son congrès annuel. Parmi les évolutions, un dépistage plus systématisé de la FA.
Les experts ont mis l’accent sur l’importance d’un dépistage plus systématique de ce trouble du rythme très fréquent mais pas toujours symptomatique, et qui est associé à un risque accru d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de décès.
Les experts préconisent ainsi un dépistage opportuniste par les médecins chez les patients de plus de 65 ans par la prise du pouls ou la réalisation d'un ECG une dérivation en pouvant utiliser les objets connectés, et la réalisation systématique d’un ECG chez les sujets âgés de plus de 75 ans ou qui sont à risque d’AVC.
Pour les patients, ils recommandent l'auto-palpation du pouls au poignet (pouls radial) ou au cou (pouls carotidien) après 65 ans ou en cas de facteurs de risque ou de palpitations. Les médecins doivent apprendre à leur malades à risque à prendre leur pouls. On peut aujourd’hui s’aider des nombreux dispositifs connectés capables de détecter une arythmie cardiaque par fibrillation atriale.
Être actif aide à rester optimiste et à soulager le stress. En plus d'une alimentation saine, l’exercice est un élément essentiel du contrôle du poids. Avant de commencer une activité physique il est néanmoins nécessaire d’en parler à son médecin. Il est nécessaire de choisir une activité physique que l’on a envie de faire afin de la pratiquer régulièrement. En cas de prise d’un anticoagulant, il est néanmoins nécessaire d’éviter les sports de contacts (boxe, judo, rugby) et les sports extrêmes (parachutisme ou deltaplane) en raison du risque d’hématome ou d’hémorragie qu’ils peuvent provoquer.