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Cancer du col de l’utérus

Cancer du col de l’utérus : un virus contre lequel on peut se prémunir

Le cancer du col de l’utérus est l’un des rares cancers lié à un virus, le pappillomavirus, qui peut bénéficier d’un dépistage efficace, le frottis cervico-utérin, et d’une prévention par la vaccination. Si le dépistage peut sauver des vies avant que le cancer ne s’aggrave, la vaccination a démontré son efficacité.

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Quelle est la place de la vaccination contre le papillomavirus (HPV) ?

Le seul moyen de se protéger et de prévenir l’apparition du cancer du col de l’utérus est la vaccination à l’adolescence, avant les premiers rapports sexuels, contre l’HPV, le virus responsable. Il s’agit du seul cancer qui dispose à ce jour d’un vaccin.
Il existe deux vaccins disponibles, le Cervarix® et le Gardasil®. Le Cervarix® est un vaccin bivalent, c’est à dire qu’il protège contre deux formes de papillomavirus, l’HPV16 et l’HPV18. Le Gardasil®, quant à lui, est un vaccin quadrivalent qui protège contre quatre formes de papillomavirus, l’HPV6, 11, 16 et 18.
La vaccination est recommandée pour les jeunes filles entre 11 et 14 ans et peut être rattrapée pour les adolescentes et les jeunes femmes de 15 à 19 ans. Il est conseillé, pour une meilleure efficacité, de ne pas avoir été en contact avec le papillomavirus. En d’autres termes, il faut vacciner de préférence avant le début de la vie sexuelle.
Les recommandations établies préconisent l’injection de deux doses espacées de 6 mois d’intervalle. Pour le rattrapage, trois doses seront administrées : la deuxième injection à 1 mois d’intervalle de la première pour le Cervarix et à 2 mois de la première pour la Gardasil, puis la troisième à 4 mois d’intervalle de la deuxième injection.
La capacité à provoquer une immunité du vaccin bivalent est meilleure que celle du vaccin quadrivalent, en revanche il ne couvre que deux types d’HPV. Le choix du traitement préventif sera laissé à l’appréciation du médecin et de sa patiente.
Les derniers chiffres de suivi de la vaccination contre le papillomavirus permettent d'estimer que le niveau de protection est très bon contre les lésions pré-cancéreuses et que la tolérance est excellente. Le vaccin est donc désormais recommandé chez toutes les jeunes filles aux Etats-Unis. Dans la mesure où il protège contre les autres lésuins cancéreuses du papillomavirus (gorge, anus, pénis), la vaccination est également recommandée chez les jeunes homosexuels.
Toutefois, la vaccination contre l’HPV ne se substitue pas au dépistage systématique par le frottis cervico-vaginal. Les recommandations sur sa fréquence de réalisation sont identiques que la jeune femme ait été vaccinée pendant l’enfance ou non.