La surveillance du médecin après le traitement est primordial à plusieurs titres : pour suivre les suites du traitement et vérifier l’absence de rechute, mais surtout pour accompagner les femmes à retrouver une vie la plus normale possible.
Durant les consultations, le médecin se chargera de répertorier tous les signes et désagréments présents afin d’identifier les possibles complications ou effets secondaires des traitements. Il fera un examen clinique complet avec une attention toute particulière sur la sphère gynécologique : palpation pelvienne, toucher vaginal et examen au spéculum pour commencer puis un frottis vaginal pour les femmes ayant subi une chirurgie conservatrice de l’utérus. Cet examen de contrôle est indispensable pour éliminer de façon certaine une récidive.
Si un dosage du marqueur tumoral SCC avait été prescrit avant le traitement, il est conseillé de suivre sa diminution par une prise de sang régulière.
Les consultations de suivi sont prévues tous les 4 mois pendant les deux premières années, puis tous les 6 mois pendant 3 ans, et enfin annuellement.
Le risque de récidive du cancer du col de l’utérus est important dans les 2 ou 3 ans après traitement. C'est la raison pour laquelle la surveillance par frottis est vivement indiquée. De plus, il est important d’agir sur les facteurs de risque identifiés, comme le tabagisme. Arrêter la cigarette permet significativement de réduire le risque de rechute mais surtout permet d’éviter l’apparition d’autres cancers, comme celui du poumon ou du pancréas.
Un cancer soigné lorsqu’il est en phase précoce précancéreuse ou très localisé est de bon pronostic. On estime que la survie à 5 ans des femmes atteintes est supérieure à 85 %. En revanche, lorsque le cancer du col est à un stade avancé voire métastatique, cette estimation de la survie tombe à 15 %.
La reprise d’une activité sexuelle peut être considérée comme angoissante voire insurmontable pour la femme comme pour son conjoint. C’est une atteinte à son intimité et à son image de femme. Les effets secondaires des traitements comme la radiothérapie peuvent causer des sécheresses vaginales, des douleurs à la pénétration et une baisse de la libido. L’important est de savoir que des solutions existent pour améliorer le confort et pour diminuer les sensations désagréables. Il est possible et conseillé d’aller voir un sexologue spécialisé dans l’accompagnement des femmes après un cancer des organes sexuels et reproducteurs.