Au niveau individuel, la prévention des endocardites repose essentiellement sur une bonne hygiène de la bouche et des dents, ainsi que sur la désinfection systématique des plaies.
Chez les personnes à haut risque d’endocardite infectieuse, toute situation pouvant occasionner l’introduction d’une bactérie dans la circulation sanguine fait courir des risques d’infection (chirurgie dentaire, chirurgie urologique ou digestive).
L'importance de la prévention est capitale : la personne concernée doit être porteuse d'une carte indiquant son niveau de risque et une « antibioprophylaxie » (prescription préventive d’un antibiotique) s’impose lors de toute exploration ou thérapeutique comportant un risque infectieux chez les personnes à « haut risque ».
Lorsque ces patients doivent subir un geste médical qui pourrait provoquer l’entrée de bactéries dans leur sang, un traitement antibiotique est pris dans l’heure précédant le geste médical.
Les personnes à « haut risque » sont :
• Celles qui ont une ou plusieurs prothèses de valve cardiaque ;
• Celles qui ont déjà eu une endocardite infectieuse ;
• Celles qui souffrent d’une maladie congénitale du cœur qui n’est pas parfaitement contrôlée par un traitement.
Modalités de l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse dans les principales situations à risque |
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Les posologies pour l’enfant sont les suivantes : amoxicilline : 1 g chez l’adulte (IV ou per os) correspond à 25 mg/kg chez l’enfant ; pristinamycine : 25 mg/kg ; clindamycine : 15 mg/kg ; vancomycine : 20 mg/kg sans dépasser 1 g. La teicoplanine n’a pas l’Autorisation de Mise sur le Marché chez l’enfant. * Pour les interventions urologiques et digestives, il est recommandé de faire suivre la perfusion d’amoxicilline, de vancomycine ou de teicoplanine d’une perfusion IV de 30’ de gentamicine (1,5 mg/kg chez l’adulte, 2 mg/kg chez l’enfant).