La gastroentérite est très contagieuse si elle est d’origine virale. Afin de limiter sa propagation à l’entourage, quelques précautions d'hygiène sont nécessaires :
• Il faut laver les mains de l’enfant fréquemment (avant de manger, après être allé aux toilettes...).
• Il faut ranger les brosses à dents séparément.
• Il faut nettoyer les toilettes avec un désinfectant, après chaque diarrhée.
• Il faut nettoyer les surfaces qui sont fréquemment touchées par l’enfant telles que les poignées de porte des toilettes, les lavabos.
• Les essuie-mains doivent être changés régulièrement.
• Il faut éviter de partager les verres et les couverts à table.
Chez le nourrisson et l’enfant, deux vaccins sont disponibles contre les virus responsables des gastro-entérites aiguës les plus graves de l’enfant (rotavirus). Le coût de ces vaccins n’est pas remboursé par l’Assurance maladie car certains experts considèrent qu’en France, la généralisation de ces vaccins se discute dans la mesure où il existe de très rares cas d’invagination intestinale aiguë qui ont été associé à la vaccination (comme à la gastroentérite). Dans la mesure où le nourrisson peut être hospitalisé en cas de déshydratation, le rapport bénéfice/risque ne serait pas aussi favorable en France que dans les pays en voie de développement où les possibilités de réanimation sont moins bonnes.
En cas de contamination, sachez qu’il n’est pas bon de reprendre une activité collective trop tôt. Même après la fin des symptômes, il est encore possible de transmettre le virus, que se soit à la crèche, à l’école ou au travail.
L’assurance maladie recommande pour les gastro-entérites virales un arrêt de travail de trois jours, à adapter selon la sévérité des symptômes. Ces conseils sont basés sur les gastro-entérites virales les plus communes, à norovirus. Dans ce cas précis, le taux le plus élevé d’excrétion dans les selles survient 24 à 48 heures après que tous les symptômes ont disparu, et diminue ensuite rapidement. Certaines personnes ne seront donc plus contagieuses à partir de 24 heures. Mais pour être tout à fait certain de ne contaminer personne, tous les malades devraient reprendre leurs activités collectives 48 heures après fin des symptômes. Le délai de 48 heures est considéré comme particulièrement nécessaire pour certaines catégories de personnes plus à risque, comme celles qui préparent de la nourriture, le personnel de santé ou les enfants de moins de cinq ans vivant en communauté (crèches, groupes d’activités).
Concernant les gastro-entérites d’origines moins courantes (bactérienne ou parasitaire), les délais de contamination peuvent s’allonger considérablement (jusqu'à 100 jours pour les salmonelles.
La Haute Autorité de Santé précise : "le retour (ou la levée d’isolement) d’un sujet malade (enfant ou adulte) en collectivité n’est sous tendu à la prescription d’antibiotiques que de façon exceptionnelle (coqueluche, streptocoque du groupe A, shigelles...). Dans ces cas seulement, la collectivité peut demander à la personne ou sa famille la preuve que cet antibiotique a bien été prescrit (copie de l’ordonnance)." Les experts ajoutent : "par ailleurs, dans de rares cas, le retour en collectivité peut être subordonné à la production d’examens microbiologiques négatifs. Par contre, la collectivité est infondée à demander la fourniture d’un certificat de non contagion, que les médecins doivent s’abstenir de rédiger."