Le suivi du médecin après le traitement est primordial pour s’assurer que les suites opératoires se passent bien, pour vérifier l’absence de rechute et pour coordonner les soins supplémentaires.
Durant les consultations, le médecin se chargera de répertorier tous les signes et désagréments pour identifier les possibles complications ou effets secondaires des traitements. Il fera un examen clinique complet avec une attention toute particulière sur l’abdomen et le pelvis : palpation abdominale, toucher rectal, recherche de foyers métastatiques au niveau du foie, et des poumons.
Cette consultation de surveillance sera également l’occasion de signaler au médecin les éventuels signes anormaux : douleur abdominale, saignement, modification du transit, persistance des faux besoins ou d’urgence d’aller à la selle. D’ailleurs, tout signe ou phénomène anormal doit faire consulter en urgence.
Si un dosage du marqueur tumoral ACE avait été prescrit avant le traitement, il est conseillé de suivre sa diminution par une prise de sang régulière. De même qu’un scanner ou une IRM de contrôle pourra être programmé.
Les consultations de suivi sont prévues tous les 3 à 6 mois pendant un minimum de 5 ans.
Il est conseillé de modifier son régime alimentaire, du moins dans les semaines ou mois après l’opération.
En effet, le côlon sert principalement à réabsorber l’eau et former les selles. En cas de résection d’une partie du côlon, il est courant d’avoir des selles plus molles ou plus liquides.
Afin de mettre au repos son intestin et de pallier à l’absence d’une partie du côlon, il est recommandé de consommer du son de blé ou du riz pour épaissir les excréments. Il faut éviter de manger trop de fibres, d’alcool, d’aliments gras, et de lait. Il faut également éviter les aliments qui favorisent la formation de gaz comme les choux, les haricots.
Il faut boire suffisamment d’eau pour compenser les pertes d’eau dans les selles et fractionner des repas en petites collations pour ne pas apporter trop de travail d’un coup aux intestins. Néanmoins, petit à petit, une alimentation un peu plus normale pourra être reprise à distance de l’opération en accord avec le médecin et le diététicien.
Avoir une colostomie n’est pas une chose facile à appréhender. C’est une nouvelle façon de vivre avec des automatismes et des précautions à prendre, et surtout un changement de l’image que l’on a de soi-même à laquelle il va falloir s’habituer.
Tout d’abord la stomie nécessite une éducation claire et complète réalisée par une infirmière spécialisée. En effet, elle sera là pour apprendre le maniement de la poche de recueil, les bons gestes dans la vie de tous les jours et les mesures d’hygiène autour de l’orifice de la stomie. Cette dernière étape est la plus importante car il faut à tout prix éviter une irritation ou une infection de la peau.
Une fois l’utilisation de la stomie maitrisée, il est tout à fait possible de reprendre une vie normale. Grâce aux progrès réalisés dans le choix des poches et des embouts, nager, courir, s’habiller ne devrait pas poser de problème.
Toutefois, en cas de craintes ou de questions, des professionnels de santé qualifiés sont là pour y répondre et trouver des solutions afin d’améliorer la qualité de vie des personnes « stomisées ».