Après l’intervention, le chirurgien et le médecin vont proposer au patient un suivi adapté à son état de santé.
Habituellement, une consultation est fixée tous les 3 à 6 mois. Un interrogatoire et un examen clinique seront réalisés pour évaluer la stabilité ou la rechute de la maladie.
Des examens d’imagerie pourront être prescrits comme une échographie ou un scanner abdominal. De même qu’un suivi biologique par une prise de sang sera très souvent réalisé.
Après une pancréatectomie totale, il est néanmoins possible de vivre sans pancréas grâce à des médicaments qui vont prendre le relais de ses fonctions. Lorsque le pancréas est retiré, des signes cliniques durables sont observés, comme des troubles digestifs et hormonaux. Si l’ablation du pancréas n’a pas été totale, le reliquat est souvent insuffisant pour remplir correctement ses fonctions.
La diminution de la sécrétion d’enzymes et des sucs digestifs entraîne des troubles digestifs avec des selles grasses. Pour éviter ce phénomène, des « extraits pancréatiques » sont prescrits au patient au long cours pour combler le manque.
La diminution de la sécrétion d’insuline entraine un diabète dit insulino-dépendant. Il s’agit d’une maladie proche des personnes atteintes de diabète de type 2. Incapable de réguler son taux de sucre dans le sang, la personne sans pancréas devra être traitée par insuline à injecter régulièrement dans la journée.
Les soins palliatifs sont des soins actifs proposés à des personnes atteintes notamment d’un cancer que l’on ne peut plus guérir (« en phase terminale »).
Ils peuvent être mis en place à différentes périodes de la maladie. La prise en charge peut être réalisée, soit dans le service où est hospitalisée la personne, soit dans une unité spécialisée en soins palliatifs. La demande peut être effectuée par l'équipe médicale, le patient ou par sa famille.
Les soins sont orientés vers le confort du patient qu’il soit physique ou psychologique. Le traitement de la douleur est primordial pour le bien-être, tout comme le traitement des effets secondaires (nausées, dénutrition…).
Une équipe médicale et paramédicale complète sera mobilisée : des médecins, des infirmières, des kinésithérapeutes, et des psychologues.
Si rien n’est changé, le pronostic du cancer du pancréas restera parmi les plus mauvais de tous les cancers. En France, la survie des malades 5 ans après le diagnostic est actuellement de 5 % en moyenne, mais cette proportion monte à plus de 20 % s’il est possible d’enlever complètement la tumeur. Cette constatation est la même dans tous les pays d’Europe qui voient leur pronostic réservé.
Néanmoins, l’espoir d’améliorer les chances de survie des patients vient d’une part du développement d’un dépistage précoce par de nouveaux « biomarqueurs », et d’autre part des nouvelles thérapeutiques en cours d’essai. Chez certains patients, on a transformé cette maladie fulgurante en une maladie qui n’est pas guérie, qui pourrait tuer le patient un jour, mais qui est contrôlée, stabilisée.