Consacrez les premières semaines au démarrage de cette perte de poids, qui est réelle si l’on mange, sans tricher, un peu moins, et qu’on augmente grâce à l’exercice, le « tirage de chaudière ». Puis survient inévitablement la stagnation. Ayez déjà la satisfaction, le plaisir de ne pas regrossir.
Mais pour aller plus loin dans la perte de poids et surtout gagner (presque) définitivement le combat, il faut s’intéresser à la qualité de ce que l’on met dans la chaudière.
C’est incroyable de constater comment la plupart des gens – surtout des hommes – prennent soin du véhicule familial. Leur viendrait-il à l’idée de mettre du diesel lorsque la voiture fonctionne à l’essence ? Non, bien évidemment ! Pourtant lorsqu’il s’agit d’alimenter le moteur de son propre corps, ou celui de ses enfants, ces précautions élémentaires ont disparu.
Connaître ce qui n’est pas bon pour la machine humaine, ce qui est indispensable, ce qui est superflu, n’est pas un travail colossal. Il faut y consacrer un peu de temps, tout en continuant si possible à respecter les deux premiers principes (manger moins, faire de l’exercice, c’est toujours bon de les rappeler !)
Il est possible d’y parvenir en quelques semaines, à défaut de se débarrasser de toutes les mauvaises habitudes, qui sont parfois inscrites dans nos gènes. Les principales erreurs diététiques seront alors devenues des évidences…
Tous les aliments n’ont pas les mêmes qualités
C ‘est un illustre médecin qui le dit, et cela résonne comme un argument publicitaire : « la diététique permet aux bien-portants de conserver la santé et aide ceux qui l’ont perdue à la retrouver… ». La médecine en est désormais persuadée, depuis assez peu de temps en fait, alors que cette pub, nous la devons à… Hippocrate, quelques 400 ans avant notre ère ! Ce que notre génial prédécesseur avait pressenti, il y a plus de 2 000 ans, la médecine préventive essaie de l’inculquer à force de slogans. Les nutritionnistes vous affirmeront que la meilleure garantie pour manger équilibré, c’est de manger de tout ! Certes. Mais manger de tout, c’est consommer des aliments qui ne font pas vraiment de bien au tour de taille. Autant les connaître et savoir les dépister. En fait, il faut préférer le vocable « manger varié », qui signifie que l’on ne privilégie pas une seule catégorie et donc, que l’on éloigne le risque de carence.
Il existe trois grands groupes d’aliments : les sucres, les graisses et les protéines. Pourtant, à l’intérieur d’une même catégorie, tous les aliments n’ont pas les mêmes qualités dans l’objectif de perdre harmonieusement du poids.
Un fruit, c’est du sucre, au même titre qu’un morceau de chocolat ; un blanc de poulet, une protéine, tout comme une côtelette de mouton ; enfin, une dose d’huile d’olive n’est pas tout à fait la même chose qu’un bon morceau de beurre ! Tous ont les mêmes avantages d’équilibre, mais pas les mêmes conséquences, pour ceux qui veulent perdre du poids
Manger équilibré, c’est d’abord faire attention !
Ce n’est pas très agréable, mais une fois prévenu, le pli se prend assez facilement et les solutions gustatives « diététiquement correctes » sont infinies…
Il va falloir apprendre à reconnaître et à privilégier les aliments bons pour la santé. Et limiter ceux qui vont nous faire grossir à tous coups.
Il y a les modifications caricaturales que tout le monde connaît : comme remplacer les chips à l’apéro par des morceaux de carotte ou un bâtonnet de surimi à la place d’une barre chocolatée, en cas de fringale. Mais devant l’incroyable variété de notre alimentation, ce n’est pas toujours aussi évident.
Un conseil, faites-vous, au fil du temps, une petite liste personnelle des 20 aliments déconseillés et des 20 qui seront la base de l’alimentation du futur individu svelte qui veut le rester. Franchement, c’est aussi triste que cela de se passer de Beaufort, alors que votre liste de fromages privilégiera le camembert deux fois moins gras si vous ne pouvez absolument pas vous passer de fromage ? Et encore deux fois moins de graisse pour un camembert allégé. Ou une tranche de foie grillé à la place d’une paupiette ? Ou une tranche de gigot d’agneau deux fois moins riche qu’une merguez ? Les exemples sont multipliables à l’infini.
En fait, pour obtenir l’équilibre souhaité, il ne s’agit pas de mener un combat quotidien, mais plutôt de raisonner en termes de semaine ou de quinzaine ; et se dire : « je n’ai pas mangé de poisson cette semaine, c’est regrettable, mais une omelette deux fois par mois, cela suffit » ! Il faut aussi éviter de multiplier les « grosses bouffes » qui ne doivent pas avoir lieu plus d’une fois par semaine (dès que vous serez arrivés au poids qui vous satisfera). Comme pour les doses des premiers jours, tout est affaire de bon sens et il n’y a pas besoin de faire de grandes études pour savoir :
Que l’on a trop mangé.
Que l’on a mal mangé…
Le P.N.N.S., le programme national nutrition santé
C’est la référence en matière de diététique, ou du moins c’est un programme qui a longuement réfléchi à la question, propose 8 repères clés, nécessaires à un bon équilibre alimentaire. C’est une bonne base de départ.
- Au moins cinq fruits et légumes par jour.
- Trois produits laitiers par jour (4 pour les enfants ou les adolescents).
- Des féculents à chaque repas et selon l’appétit.
- Viande, poisson, œuf ? Une à deux fois par jour.
- Limiter les matières grasses.
- Ne pas céder au goût prononcé des produits sucrés.
- Ne jamais rajouter de sel.
- Boire de l’eau à volonté, pendant et entre les repas.
Pour consulter le P.N.N.S. :
www.mangerbouger.fr