Le contenu de notre assiette a des conséquences sur l’état de santé de notre planète. Depuis plusieurs années, il est admis que certaines productions agroalimentaires ont un impact sur l’environnement. Selon un rapport publié dans la revue Nature, pour limiter le réchauffement climatique, il est nécessaire de changer nos manières de consommer, en réduisant notamment la part de la viande dans notre alimentation.
En 2050, nous serons environ 10 milliards d’êtres humains sur terre, or cette hausse de la population se fera sans augmentation de nos ressources environnementales. Pour les scientifiques, il est primordial de modifier nos manières de consommer pour limiter notre impact écologique. Cette nouvelle étude, parue le 10 octobre, quantifie pour la première fois les efforts à faire.
90 % de viande en moins
D’après les chercheurs, il est nécessaire d’adopter un régime flexitarien pour limiter le réchauffement climatique. Cela consiste à réduire drastiquement la consommation de viande. Cela permettrait de diminuer de 56% les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie agroalimentaire. Dans les pays développés, les chercheurs recommandent de baisser la consommation de viande de 90%. L'élevage de bétail produit des gaz à effets de serre et consomme énormément d'eau : pour produire 500 grammes de boeuf, il faut environ 7 000 litres d'eau. La consommation d'oeufs et de lait doit aussi être revue à la baisse, de 60% en moyenne.
Plus de soja et plus de céréales
Comment avoir un apport suffisant en protéines si l’on consomme moins de produits d’origine animale ? Faire le plein de légumineuses. L’étude recommande d’en augmenter notre consommation de 115%. Ce n'est pas la seule alternative, les chercheurs affirment qu’il faudrait consommer 400% de soja en plus.
Multiplier les moyens d’action
Les auteurs de cette publication insistent sur la nécessité de diversifier les moyens d’agir. Par exemple, la réduction du gaspillage alimentaire fait aussi partie des mesures nécessaires pour limiter le réchauffement climatique. Réformer l’industrie et améliorer l’éducation sur ces sujets sont également des enjeux importants. Si rien n’est fait d’ici à 2050, les conséquences de notre alimentation sur les dérèglements climatiques pourraient passer de 50 à 90%.