Quand on sait les ravages que cause le stress sur la santé, le nouveau sondage de l’IFOP et de Brother est plus que bienvenu. 72% des salariés considèrent que la présence de couleurs qu’ils apprécient sur leur espace de travail est importante pour leur bien-être professionnel, score qui s’élève à 77% chez les femmes et à 78% chez les salariés du public.
Le blanc est la couleur qui rend le plus serein
Le blanc est la couleur qui rend le plus serein au travail. Elle est plébiscitée par 37% des salariés alors que seuls 3% la citent en tant que couleur préférée dans l’absolu. Le bleu (25%) et le vert (11%) arrivent en seconde et troisième position alors que les autres sont choisies par moins de 8% des interviewés. Ce classement est globalement homogène selon les différentes catégories de population, même si les jeunes salariés se démarquent en citant davantage le vert (19% vs 11% en moyenne).
Le rouge et le bleu sont ensuite les couleurs jugées les plus stimulantes de l’environnement professionnel. Les écarts sont plus faibles avec le blanc (13%), l’orange (12%) et, à un degré moindre, le vert et le jaune (9% chacun).
Un espace de travail uni
Les salariés préfèrent aussi travailler dans un espace de travail relativement uni : 64% partagent cette opinion contre 36%, qui apprécient plutôt un espace de travail coloré, avec beaucoup de couleurs. Ce clivage tend à s’équilibrer chez certaines catégories de population. Les moins de 35 ans (41%) et les ouvriers (40%) sont ainsi plus nombreux à apprécier un espace de travail coloré. A l’inverse, les 50 ans et plus (68%) et les cadres supérieurs privilégient plus massivement un espace de travail uni (70%).
En plus des couleurs, sachez que la disposition de l’espace de travail joue aussi sur la pression ressentie. Selon une autre étude menée par l'Université de l'Arizona (Etats-Unis) et publiée dans Occupational and Environmental Medicine, travailler assis sur des canapés ouverts à la collectivité génère moins de stress que d’œuvrer dans un bureau privatif.
Un salarié sur quatre était en situation d’hyperstress au travail
En 2018, un salarié sur quatre était en situation d’hyperstress au travail, selon les données récoltées par la start-up Padoa. Les taux d'hyperstress varient selon les activités, le secteur le plus touché étant celui de la santé humaine et des actions sociales, avec 4 salariés sur 10 en hyperstress. Arrive ensuite celui des arts, spectacles et activités récréatives (3 sur 10). Les femmes seraient aussi davantage concernées que les hommes (28% des salariées connaissent de l'hyperstress, contre 20% de leurs collègues masculins). Les 40-50 ans et les plus de 50 ans sont par ailleurs les catégories les plus à plaindre en la matière.
A trop forte dose, le stress est très mauvais pour la santé mentale et physique. De nombreuses études ont démontré que cet état peut provoquer, entre autres, des cancers du pancréas, des dépressions, des fausses couches, des conduites à risque (suicide, tabac, alcool, drogue, boulimie, anorexie), réduire la tailles des bébés à naître, diminuer la fertilité, la libido et l’espérance de vie, accélérer le déclin cognitif, le vieillissement et l’apparition de cheveux blancs, fatiguer le coeur et les artères, perturber le sommeil ou encore déclencher de l’acné et des mélasma.