A l'occasion de la fête du travail ce mercredi, l’application FizzUp publie une enquête démontrant tous les bienfaits d’une pratique sportive en entreprise, pourtant très peu établie en France.
80% des entreprises françaises ne proposent aucune activité sportive à leurs collaborateurs, alors qu’une telle offre diminue presque de moitié la souffrance physique au travail, dont se plaignent 62% des sondés. Le sport en entreprise permettrait aussi d’être plus efficace (+40%) et de développer des relations avec ses collègues (+41%).
Pas de lieu pour s’entraîner
Seuls 3,7% des travailleurs seraient gênés de voir leurs collègues en tenue de sport, même si 17% disent qu’ils ne seraient pas à l’aise à l’idée de faire de l’exercice avec leur supérieur hiérarchique. 67% des sondés ne disposent pas de lieu pour s’entraîner là où ils oeuvrent, et 31% n’ont pas de douches ni de vestiaires sur place. 49% ont aussi affirmé que leur travail était un frein à leur pratique sportive.
Le gouvernement a récemment annoncé qu’il souhaitait promouvoir l’activité physique en milieu professionnel. "Le gouvernement s’est fixé pour objectif 3 millions de pratiquants d’activité physique et sportive supplémentaires d’ici aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. Un chiffre a priori accessible au regard de l’existant – la France compte déjà 34 millions de pratiquants –, qui n’en est pas moins ambitieux", indiquent les autorités.
La sédentarité progresse
Vie de bureau, loisirs passifs, déplacements majoritairement motorisés… en France, la sédentarité progresse : près d’un Français sur deux déclare ainsi "ne jamais pratiquer" d’activité sportive. C’est un sur trois en Allemagne et un peu plus d’un sur dix seulement en Finlande.
Pour faire mieux, c’est d’une "stratégie de mise en mouvement" dont la France a besoin, explique Virginie Gimbert dans un rapport commandé par le Premier ministre à France Stratégie. "Il s’agit de banaliser l’activité physique et sportive, d’en faire une routine de vie plutôt qu’un objectif de dépassement de soi. Et ce, pour toutes et tous à chaque âge de la vie. Un objectif qui suppose de revoir non seulement nos représentations collectives mais aussi nos modes de vie."