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Sexe numérique

Le sexting entraîne des comportements à risque chez les adolescents

Par Virginie Galle

Le sexting consiste à envoyer via son smartphone ou son ordinateur des messages, des photos ou des vidéos à connotation sexuelle. 

Cristiano Babini / istock.
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La pratique du sexting entraine des comportements sexuels à risque chez les adolescents et a des conséquences néfaste sur leur santé mentale, selon une nouvelle étude du JAMA Pediatrics. Le sexting consiste à envoyer via son smartphone ou son ordinateur des messages, des photos ou des vidéos à connotation sexuelle.

Anxiété et dépression

Les chercheurs ont synthétisé vingt-trois études incluant 41 723 participants âgés entre 12 et 17 ans, hommes et femmes confondus. Cette numérisation des échanges sexuels a incité ces adolescents à avoir plusieurs partenaires sexuels, à se passer de contraception, à consommer des cigarettes, de l'alcool ou des drogues. Elle augmente aussi le risque de souffrir d'anxiété ou de dépression.

Plus le sexting est pratiqué jeune, plus il est dangereux. "Le sexting fait partie des développements de notre ère technologique moderne. Le traiter de façon punitive n'est peut-être pas la manière la plus efficace d'intéresser les jeunes à ce sujet", conseille Camille Mori, chercheuse en psychologie à l'université de Calgary à l'origine des recherches. 

Campagnes d'éducation

"A l'avenir, les campagnes d'éducation devraient viser à fournir aux jeunes des informations complètes sur le sexting et la citoyenneté numérique", indiquent les chercheurs. 60% des adolescents britanniques entre 13 et 18 ans disent qu'on leur a déjà demandé une photo d'eux nus, 40% indiquent avoir déjà pris une photo dénudée et 15% de ceux qui ont pris ce genre de cliché en ont déjà envoyé à des inconnus. Une personne sur sept aurait déjà vu une photo ou une vidéo intime lui appartenant être partagée sur internet à son insu.

"La notion de vie privée est un concept qui évolue constamment à travers le temps et qui est dépendant du contexte social dans lequel on l’étudie. Aujourd’hui, on assiste à un véritable 'paradoxe de la vie privée' avec d’un côté une conscience de ce qui relève de l’intimité et de l’autre des usages technologiques qui semblent contradictoires", explique Boris Charpentier.