Voici une nouvelle intéressante pour les couples en chemin vers la vie parentale. Une alimentation basée sur les légumes pourrait contribuer à réduire les risques de naissance prématurée, en particulier chez les femmes enceintes pour la première fois. En se basant sur les résultats d'études antérieures sur les associations entre les habitudes alimentaires durant la grossesse, l'accouchement prématuré et le faible poids à la naissance (FPN), les chercheurs de l'université du Queensland (Australie) ont constaté que le fait de suivre un régime à trois légumes réduit le risque de naissance prématurée. Les résultats de leur étude ont été publiés dans The American Journal of Clinical Nutrition.
Pour en arriver à cette conclusion, Dereje Gete, doctorante à l'université du Queensland, s’est appuyée sur l’étude longitudinale sur la santé des femmes australiennes, un programme du ministère de la Santé toujours en cours qui a débuté en 1996 et qui a répertorié les habitudes de vie de plus de 57 000 femmes. Avec son équipe, elle a analysé les habitudes alimentaires des 3 422 femmes, afin de dégager une tendance sur les naissances prématurées et le faible poids des nourrissons à la naissance en se basant sur la nourriture de la mère.
Parmi les profils sélectionnés, les chercheurs ont inclus des femmes enceintes pour la première fois, ainsi que femmes qui n’étaient pas enceintes. L’étude s’est focalisée sur quatre critères alimentaires: la consommation de viande, les repas comprenant du sucre, des céréales raffinées ou des aliments transformés, la quantité de légumes ingérés et le suivi ou non d’un régime alimentaire spécifique.
Consommer régulièrement au moins trois légumes
Les résultats indiquent que le risque de naissance prématurée était moindre chez les femmes qui consommaient davantage de légumes avant leur grossesse. Parmi eux, on retrouve une alimentation composée en majorité de carottes, de choux-fleurs, de brocolis, de potirons, de choux, de haricots verts et de pommes de terre.
Pour Dereje Gete, “les légumes verts sont riches en antioxydants ou en nutriments anti-inflammatoires, qui jouent un rôle important dans la réduction du risque de naissance prématurée. Les femmes dépendent de certains nutriments stockés, tels que le calcium et le fer, avant la conception, qui sont essentiels au développement du placenta et des tissus du fœtus. Commencer une alimentation plus saine après la conception du bébé peut être trop tard car les bébés sont complètement formés à la fin du premier trimestre.”
Ces propos sont appuyés par la professeure Gita Mishra, chef du département d’épidémiologie et de biostatistique de l’université de Queensland, qui a participé à l’étude. Selon elle, “les personnes nées prématurément courent un plus grand risque de maladies métaboliques et chroniques à l'âge adulte, ainsi qu'un développement cognitif et des résultats scolaires médiocres”. Effectué suffisamment tôt, un rééquilibrage alimentaire et un changement de comportement peuvent grandement contribuer à assurer une grossesse à terme. Pour les chercheurs, la consommation régulière d’au moins trois légumes réduirait le risque de naissances prématurées. Cela fonctionnerait davantage pour les femmes nullipares que pour celles qui ont déjà donné la vie.
On considère qu’un enfant est prématurément lorsqu’il arrive au monde avant la 37e semaine de gestation. Loin d’être anodine, la naissance prématurée peut avoir des conséquences plus ou moins importantes sur le nourrisson en fonction de sa précocité.