Pour être heureux, vivons entourés d’amis. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus des chercheurs de l’université méthodiste du sud, à Dallas (Texas, États-Unis). Dans une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, ses auteurs développent la théorie selon laquelle nous serions plus à l’aise et heureux lorsque nous passons du temps avec nos amis que lorsque nous sommes avec notre famille ou notre partenaire.
Toutefois, précisent-ils, cela est davantage lié aux activités que l’on pratique que les personnes avec qui nous les partageons. Nous serions en effet plus enclins à passer des moments agréables avec nos amis, tandis que les corvées ou les soins sont davantage pratiqués dans le cercle familial ou avec son/sa conjoint(e). "Notre étude suggère que cela n'a rien à voir avec la nature fondamentale des relations avec sa famille et ses amis, insiste Nathan Hudson, professeur de psychologie et auteur principal des travaux. Lorsque nous avons contrôlé statistiquement les activités, la simple présence d'enfants, de partenaires romantiques et d'amis prédisait des niveaux de bonheur similaires. Ainsi, ce document donne une vision optimiste de la famille et suggère que les gens apprécient réellement leurs partenaires romantiques et leurs enfants."
Des activités plus plaisantes avec ses amis qu'avec sa famille
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à 400 volontaires de se remémorer des moments passés avec leurs amis ou leur famille, d’identifier l’activité qu’ils avaient alors partagée et d’évaluer si ces expériences leur avait fait ressentir du bonheur, de la satisfaction ou le sens de la vie. Chaque émotion a été notée de 0 (presque jamais) à 6 (presque toujours).
Les réponses ont montré que les activités que les gens pratiquent le plus avec leur partenaire romantique sont la socialisation, la détente et les repas, mais dans des proportions moindres que lorsque ces activités sont pratiquées avec les amis. En cause : la part importante consacrée aux travaux ménagers lorsqu’ils sont en couple. Par exemple, 65 % des expériences avec les amis impliquent une socialisation, mais seulement 28 % du temps partagé avec les partenaires.
Passer du temps avec ses enfants signifie également passer plus de temps à faire des choses considérées comme négatives, comme corvées ménagères ou les déplacements pour emmener sa progéniture à l’école. Cependant, l’activité que les volontaires ont le plus souvent signalée pratiquer avec leurs enfants (les garder) a été perçue de manière positive. Et dans l'ensemble, les gens déclarent ressentir des niveaux de bien-être similaires lorsqu'ils sont en présence d'amis, de leur partenaire et de leurs enfants une fois l'activité désagréable retirée de l'équation.
Selon le Pr Hudson, cela signifie qu’il "est important de créer des opportunités d'expériences positives avec son partenaire romantique et ses enfants, et de vraiment savourer mentalement ces moments positifs". En revanche, "les relations familiales qui n'impliquent rien d'autre que des tâches ménagères et des soins aux enfants ne laissent pas présager beaucoup de bonheur".