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Interruption Volontaire de Grossesse

L'Arkansas interdit l'IVG, même en cas de viol ou d'inceste

Par Mathilde Debry

L'avortement divise encore fortement la population américaine. A l’échelle mondiale, les droits à l’IVG tendent à reculer dans plusieurs juridictions.

RossHelen / istock.
L'État américain de l'Arkansas a adopté mardi 9 mars une loi interdisant l'avortement même en cas de viol ou d'inceste
La Cour suprême des États-Unis avait en 1973 étendu ce droit à l'ensemble du pays

Aux Etats-Unis, l’Arkansas a adopté mardi 9 mars une loi interdisant l'avortement, même en cas de viol ou d'inceste. La seule exception prévue dans le texte, qui ne doit pas entrer en vigueur avant l'été, est pour "sauver la vie de la mère lors d'une urgence médicale". "Le but de cette loi est de préparer le terrain pour que la Cour suprême annule la jurisprudence actuelle", a expliqué le gouverneur de l’Arkansas.

En Pologne, plus d'avortement possible en cas de malformation grave

A l’échelle mondiale, les droits à l’IVG tendent à reculer dans plusieurs juridictions. En 2019, quatorze Etats américains ont signé des lois pour limiter l’accès à l’avortement. En Pologne, le gouvernement conservateur a quant à lui publié mercredi 27 janvier la décision du Tribunal constitutionnel qui interdit l’avortement en cas de malformation grave de l’embryon. Là-bas, la loi déjà stricte n'autorise l’avortement que trois cas : risque pour la vie ou la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l'embryon, ou grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.

Une loi polémique en France

En France, un texte autorisant l'accès à l'avortement jusqu'à la 14e semaine de grossesse déchire les politiques et les professionnels de santé. Les députées Marie-Noëlle Battistel (PS) et Cécile Muschotti (LREM), auteures du rapport à l'origine de la proposition de loi polémique, préconisent "d’allonger le délai de l’IVG chirurgicale de deux semaines, pour le faire passer de douze à quatorze semaines de grossesse, afin d’éviter que les femmes confrontées à des difficultés en début de parcours (errance médicale, délais de rendez-vous trop longs…), se trouvent hors délai et dans l’impossibilité de faire pratiquer une IVG en France."

Près d’une femme sur trois a recours à l’avortement au cours de sa vie. Le nombre d’IVG en France oscille chaque année entre 225 000 et 230 000 interventions, des chiffres stables depuis 2001.