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Dépistage

Mars bleu : comment se protéger au mieux du cancer colorectal ?

Par Mathilde Debry

Pour diminuer le risque de développer un cancer colorectal, trois axes de prévention sont à mettre en place.

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Les derniers chiffres publiés par Santé publique France en mai 2020 montrent une participation largement insuffisante des populations concernées par ce dépistage (16,5 millions de personnes). Sur la période 2018 – 2019, seuls 30,5% d’entre elles ont participé à ce programme.
Lorsqu'il est dépisté assez tôt, le cancer colorectal se guérit dans 90% des cas.

Avec quelque 48 000 nouveaux cas diagnostiqués et 21 000 morts en 2020, le cancer colorectal représente le second cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. Pour diminuer le risque de développer cette pathologie, trois axes de prévention sont à mettre en place : se faire dépister en temps et en heure, réagir aux troubles du transit et respecter une bonne hygiène de vie.

Se faire dépister 

"Se faire dépister est fondamental", explique Jean-Baptiste Bachet, gastro entérologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. "Le dépistage permet de réduire drastiquement la mortalité par cancer colorectal, sans forcément avoir recours à la chimiothérapie, grâce à un diagnostic plus précoce. En France, on est à seulement 30% de la population concernée, c’est très insuffisant (l’Europe a fixé comme objectif un taux de participation de plus de 45%, NDLR)", déplore le spécialiste.

Le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant ni symptômes, ni facteurs de risque autre que l’âge. Tous les 2 ans, les personnes concernées sont invitées à le faire par courrier. Il consiste en un prélèvement unique de selles grâce à un bâtonnet, qui est ensuite à replacer dans un tube hermétique garantissant sa conservation. Le test ainsi que la fiche d’informations transmise avec le kit sont à adresser via l’enveloppe fournie au laboratoire de biologie médicale, dont les coordonnées figurent sur celle-ci.

Pour la population à risque élevée (antécédent personnel ou familial de polypes et de cancer colorectal, présence d’une MICI ou d’une acromégalie) le dépistage se fait à partir de 45 ans. Concernant enfin les Français à risque très élevé, soit les patients porteurs d’un syndrome génétique, le dépistage s’organise dès l’âge de 12 ans. Contrairement à ce que l'on pense, "le test immunologique et la coloscopie ne sont pas désagréables", insiste Jean-Baptiste Bachet.

Consulter en cas de symptômes

En plus du dépistage, il est conseillé de consulter le médecin traitant ou un gastro-entétorologue en cas de modification du transit ou de sang dans les selles.

Respecter une bonne hygiène de vie

Enfin, pour limiter les risques de cancer colorectal, il est conseillé de respecter une bonne hygiène de vie. "Il faut essayer d’avoir une alimentation variée et équilibrée (5 fruits et légumes par jour) sans abuser de la viande rouge et de la charcuterie, de maintenir une activité physique régulière, et enfin d’éviter au maximum le tabac et l’alcool", conclut Jean-Baptiste Bachet.