Le combat contre la foudre est inégal et dangereux : 10 % des foudroyés décèdent, et la majorité des survivants présentent des séquelles permanentes et invalidantes. En effet, en plus d’un choc psychologique que les rescapés décrivent comme hors du commun, l’électrisation, c’est ainsi que l’on appelle le passage du courant à travers le corps, même si la plus grande partie passe en surface sous forme d’un arc de contournement, l’électricité qui reste est suffisante pour entraîner des problèmes cardiaques – ce sont essentiellement des troubles du rythme, car le cœur est une pile –, des troubles de la conscience et de la mémoire, ou tout simplement de graves brûlures internes. Le foudroyé, s’il n’est pas inconscient, souffre de ses membres, voire de paralysies qui s’estompent assez rapidement. Autre particularité dangereuse : il n’est pas rare que la foudre projette le corps violemment, ajoutant à l’électricité la brutalité de la chute. La conséquence est parfois également celle de la chute d’une branche lorsque l’on s’abrite à tort sous un arbre. Enfin, il faut le répéter, être foudroyé – et le langage populaire l’a bien compris –, c’est devenir différent et s’exposer aux troubles du sommeil, de la mémoire, des symptômes qui s’apparentent à une forme de dépression réactionnelle.
Que faire devant un foudroyé ?
Rien de plus que les mesures d’urgence devant une perte de conscience. Toutefois, si la victime assure n’avoir aucun problème, il faut insister pour que tout foudroyé soit hospitalisé pour un bilan complet, car la plupart des lésions internes, surtout minimes, ne se voient pas tout de suite.
Le meilleur des conseils reste encore la prévention
Il est important de savoir que, dans notre pays, les foudroiements se produisent généralement :
- En plein air, à distance des zones d’habitation ;
- Au cours d’activités sportives ou de loisirs, et plus rarement, au cours d’activités professionnelles comme l’agriculture et le bâtiment ;
- Pendant les deux mois les plus orageux de l’année, juillet et août, qui sont malheureusement ceux des vacances ;
- Et avec une prédilection dans les zones qui reçoivent le plus d’impacts au sol, soit au sud d’une ligne reliant Bordeaux et Strasbourg.