Selon une nouvelle enquête de l’association Foodwatch et contrairement à ce qu'on pourrait croire, acheter des produits au litre ou au kilo ne serait en fait pas toujours si avantageux financièrement.
Des emballages qui attirent l’œil
"Avec l’inflation, de nombreuses personnes souhaitant faire des économies se tournent en effet vers ces bonnes affaires, pensant à juste titre que ces formats vendus en plus grande taille sont plus économiques et moins chers au kilo ou au litre", expliquent les auteurs de l’étude en préambule. "Mais encore trop souvent, les supermarchés vendent ces formats spéciaux plus chers que leur format classique, avec des emballages qui attirent l’œil pour déclencher l’achat", déplorent les militants.
Leur nouvelle recherche épingle ainsi une douzaine de produits de grandes marques trouvés chez Carrefour (Vannes), Hyper U (Saint-Avé), Cora (Rennes), Leclerc (Vannes), Monoprix (Croisé La Roche) et Auchan (Vélizy 2). Par exemple, le prix au kilo des biscuits Pépito LU augmente de près de 25% quand ils sont vendus par paquets de deux, les tranches de fromage Gouda chez Cora sont plus chères de 28% au kilo quand le paquet passe de 200g à 350g, et les émincés de poulet Fleury Michon sont plus coûteux de 11% lorsque le format est de 250g plutôt que de 150g.
Multiplication des alertes de consommateurs
Sont aussi cités dans l’enquête : les Pâtes fraîches gnocchi à poêler Roll Lustucru Sélection, La bûche fondante au lait de chèvre Président, le Pepsi zéro sucres, les Barres céréales Nesquik, la Brioche tranchée recette classique Harry’s, les croissants Brioche Pasquier, Le Pur jus sans pulpe Joker, les Cookies Choco Sensations Milka et les Cœurs de palmier tendres d’Aucy.
"Le même phénomène se reproduit au rayon sucré comme salé, souvent sur des produits de consommation courante", constate ainsi l’association. "Ces pratiques sont totalement inacceptables, particulièrement dans le contexte actuel d’inflation. Elles devraient être interdites ou encadrées strictement comme le sont les promotions. Nous interpellons donc le gouvernement sur ce sujet" a déclaré Audrey Morice, chargée de campagnes chez Foodwatch.
L’enquête a débuté à la suite de la multiplication des alertes de consommateurs agacés d'être confrontés à cette pratique dans les supermarchés. L’association a alors décidé de comparer les prix au kilo des formats standards et de leurs formats spéciaux correspondants affichés en date du 7 et du 13 avril 2023.