- Mieux Vivre Santé : A partir de quel âge les parents doivent-ils se préoccuper de la vue de leur enfant ?
Claude Speeg-Schatz - Si vous avez des antécédents de maladies oculaires dans la famille, comme par exemple un strabisme, une myopie forte ou une anomalie pathologique, il faut tester l’enfant le plus tôt possible. Sinon, l’idéal est de le faire entre 9 et 12 mois, dans le but d’éliminer toutes les causes "d’amblyopie" (ou "le non usage d’un œil").
- Existe-t-il des réflexes à avoir au quotidien pour la préserver ?
Oui. Il faut d’abord habituer les enfants à mettre le texte à au moins 30 centimètres de leurs yeux quand ils lisent. Je conseille également aux parents d’appliquer la règle des "trois fois vingt minutes" à leur progéniture, c’est-à-dire de leur faire fermer les yeux ou regarder au loin toutes les vingt minutes quand ils sollicitent durablement leur vision de près. Il est également important de limiter la consommation des écrans et de faire le plus souvent possible des jeux ou du sport en extérieur. Enfin, même si on ne connait pas encore vraiment l’impact de cet objet, il vaut mieux dans le doute mettre aux jeunes des lunettes anti-lumière bleue.
- Dans la même optique, y a-t-il des examens médicaux à faire passer à son enfant, et si oui, lesquels et par qui ?
On peut demander aux pédiatres, s’ils ne le font pas spontanément, de faire un test d’acuité visuelle, et s’ils ont un doute, ils nous envoient l’enfant. Cela peut également se faire avec un orthoptiste, qui nous adresse aussi les petits lorsqu’il subodore un problème ou une hérédité.
Nous faisons alors un examen avec des gouttes appelé "skiascopie", qui permet de savoir si le jeune patient développe sa vue normalement. Les parents peuvent aussi consulter un ophtalmologiste spécialisé en pédiatrie directement, sans passer par un médecin.
- Que risque-t-on à ne pas les faire ?
On risque de passer à côté d’une amblyopie (absence de développement de la vision d'un oeil, NDLR), même si on a l’impression que son enfant voit très bien.
Il faut également savoir que plus on prend les petits en charge tôt, plus on peut les guérir, alors que si on laisse passer trop de temps, la pathologie de l’œil s’installe et devient irréversible.
- Quels sont les signes qui doivent alerter les parents sur un possible problème de vue ?
Les parents sont les mieux placés pour détecter un souci visuel chez leur enfant. Déjà, ils doivent avoir l’esprit que si l’un des deux est myope, l’enfant a deux fois plus de risques de développer cette pathologie, et que si les deux le sont, ce chiffre monte à six.
Les petits qui tombent tout le temps, qui ont régulièrement des maux de tête, qui ont les yeux rouges le soir, qui les plissent souvent ou qui se les frottent sans arrêt doivent aussi consulter au plus vite un professionnel de santé.
- Constatez-vous une évolution des problèmes de vue au sein de votre jeune patientèle, et si oui laquelle ?
Il y a en France une terrible augmentation du nombre d’enfants myopes, comme en Asie, et également plus de fatigue visuelle chez ceux qui sont un peu plus grands.
C’est préoccupant, car une myopie forte augmente les risques de développer des pathologies graves, comme la cataracte, le glaucome, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) ou encore le décollement de la rétine.
Claude Speeg-Schatz - Si vous avez des antécédents de maladies oculaires dans la famille, comme par exemple un strabisme, une myopie forte ou une anomalie pathologique, il faut tester l’enfant le plus tôt possible. Sinon, l’idéal est de le faire entre 9 et 12 mois, dans le but d’éliminer toutes les causes "d’amblyopie" (ou "le non usage d’un œil").
- Existe-t-il des réflexes à avoir au quotidien pour la préserver ?
Oui. Il faut d’abord habituer les enfants à mettre le texte à au moins 30 centimètres de leurs yeux quand ils lisent. Je conseille également aux parents d’appliquer la règle des "trois fois vingt minutes" à leur progéniture, c’est-à-dire de leur faire fermer les yeux ou regarder au loin toutes les vingt minutes quand ils sollicitent durablement leur vision de près. Il est également important de limiter la consommation des écrans et de faire le plus souvent possible des jeux ou du sport en extérieur. Enfin, même si on ne connait pas encore vraiment l’impact de cet objet, il vaut mieux dans le doute mettre aux jeunes des lunettes anti-lumière bleue.
- Dans la même optique, y a-t-il des examens médicaux à faire passer à son enfant, et si oui, lesquels et par qui ?
On peut demander aux pédiatres, s’ils ne le font pas spontanément, de faire un test d’acuité visuelle, et s’ils ont un doute, ils nous envoient l’enfant. Cela peut également se faire avec un orthoptiste, qui nous adresse aussi les petits lorsqu’il subodore un problème ou une hérédité.
Nous faisons alors un examen avec des gouttes appelé "skiascopie", qui permet de savoir si le jeune patient développe sa vue normalement. Les parents peuvent aussi consulter un ophtalmologiste spécialisé en pédiatrie directement, sans passer par un médecin.
- Que risque-t-on à ne pas les faire ?
On risque de passer à côté d’une amblyopie (absence de développement de la vision d'un oeil, NDLR), même si on a l’impression que son enfant voit très bien.
Il faut également savoir que plus on prend les petits en charge tôt, plus on peut les guérir, alors que si on laisse passer trop de temps, la pathologie de l’œil s’installe et devient irréversible.
- Quels sont les signes qui doivent alerter les parents sur un possible problème de vue ?
Les parents sont les mieux placés pour détecter un souci visuel chez leur enfant. Déjà, ils doivent avoir l’esprit que si l’un des deux est myope, l’enfant a deux fois plus de risques de développer cette pathologie, et que si les deux le sont, ce chiffre monte à six.
Les petits qui tombent tout le temps, qui ont régulièrement des maux de tête, qui ont les yeux rouges le soir, qui les plissent souvent ou qui se les frottent sans arrêt doivent aussi consulter au plus vite un professionnel de santé.
- Constatez-vous une évolution des problèmes de vue au sein de votre jeune patientèle, et si oui laquelle ?
Il y a en France une terrible augmentation du nombre d’enfants myopes, comme en Asie, et également plus de fatigue visuelle chez ceux qui sont un peu plus grands.
C’est préoccupant, car une myopie forte augmente les risques de développer des pathologies graves, comme la cataracte, le glaucome, la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) ou encore le décollement de la rétine.