Si la simple idée de fêter Noël et le Nouvel An vous noue l’estomac ou vous fait transpirer à grosses gouttes, sachez que vous êtes loin d’être seul à ressentir de l’anxiété à l’approche des fêtes, surtout dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, des phénomènes météorologiques inquiétants et une inflation galopante. "Chez mes patients, j’ai l’impression que cette année particulièrement toxique psychologiquement se cristallise sur ces fêtes, qui doivent en conséquence impérativement être joyeuses", analyse Nathalie Juillet, sophrologue et psychothérapeute. Comment dès lors mieux y faire face ?
Accepter les émotions négatives
"Tout d’abord, il est important de mentionner qu’il est tout à fait normal de ressentir parfois du stress à cette période, parce que les fêtes de Noël et du Nouvel An mobilisent énormément d’organisation, de dépenses financières, d’enjeux et d’émotions pas toujours simples à gérer. Mon premier conseil consiste donc à accueillir ses sentiments parfois désagréables sans culpabiliser", commence Lélia Aranda, sophrologue spécialisée dans le stress et la gestion des émotions.
Se dégager (vraiment) du temps
"Dans notre société actuelle, on se donne de moins en moins de temps pour soi. Nous sommes complètement absorbés par des quantités de choses au quotidien, donc on n’a plus les ressources pour être dans le plaisir. L’organisation de Noël et du Nouvel An devient alors un devoir, qui génère un stress important", explique Nathalie Juillet. Pour mieux vivre cette période, laissez donc temporairement tomber vos séances de sport hebdomadaires ou votre grand ménage du week-end : l’organisation des fêtes vous générera alors automatiquement moins de fatigue et d’anxiété. "Accordez-vous aussi des temps de pause et des moments pour vous. Il est également possible de se faire des check-lists pour vous libérer de l’espace mental et ainsi retrouver un peu de sérénité", complète Lélia Aranda.
S’écouter
Notamment à Noël, il est courant de se retrouver coincé avec un ou des membres de sa famille que l’on n’apprécie pas, ce qui peut vite provoquer des crises d’angoisse. "Donc si vous n’avez pas envie d’aller à une réception, je vous conseille de vous écouter plutôt que de vous forcer", estime Nathalie Juillet. "Il faut pouvoir dire que vous n’êtes pas désireux de venir, en précisant bien que ce n’est pas contre les personnes qui vous ont invité", poursuit la sophrologue et psychothérapeute.
Idem concernant les questions potentiellement gênantes sur votre dernière rupture, votre licenciement ou votre maladie : vous n’êtes pas obligé d’y répondre. "Certaines des personnes que j’accompagne ont par exemple parfois peur qu’on leur demande comment ça va, et de ne pas arriver à retenir leurs émotions déclenchées par la nécessité de répondre, de craquer devant les gens", témoigne Lélia Aranda. "Il faut donc apprendre à se poser ses propres limites, sans quoi cela entretient l’anxiété", continue Nathalie Juillet.
Déléguer et s’organiser à l’avance
Ce n’est pas toujours facile, mais apprendre à s’organiser à l’avance et à déléguer des tâches peut être salvateur lorsqu’on organise des événements tels que Noël et le Nouvel An. "Vous pouvez par exemple décider que chacun s’occupe d’un plat : votre cousin de l’entrée, vous du plat principal et votre conjoint du dessert", suggère Nathalie Juillet.
Faire des exercices de relaxation
Cohérence cardiaque, méditation... Certains exercices de relaxation sont très efficaces pour diminuer le stress. "On peut par exemple prendre le temps de s'asseoir pour sentir les points de contact du corps contre le support sur lequel on est installé, et identifier l’endroit où le stress est le plus perceptible dans l’organisme. Il est ensuite possible de focaliser sa respiration sur cette zone-là pour venir libérer, apaiser et soulager les tensions", détaille Lélia Aranda. "On peut aussi écrire sur une feuille ou un petit carnet ses ressentis émotionnels pour aider à les libérer", complète-t-elle.
Par ailleurs, "j’encourage les gens que les fêtes angoissent à se concentrer sur le moment présent, afin de limiter les anticipations possiblement anxieuses. Pour cela, la respiration en pleine conscience est particulièrement efficace", conseille encore Lélia Aranda.
Faire face à la solitude
Les fêtes de fin d’année peuvent être particulièrement anxiogènes pour les personnes qui vont les passer seules. "Pour mieux vivre cette période compliquée, je leur conseille de se chouchouter et de se faire plaisir, en s’achetant par exemple un bon gâteau, en s’offrant un massage ou en faisant une séance de relaxation", avance Nathalie Juillet. "Il ne faut pas non plus hésiter à appeler ses proches pour leur exprimer sa tristesse d’être seul, ou à demander à être invité à une fête à laquelle on n’a pas été convié officiellement. Il n’y a pas de honte à avoir", ajoute-t-elle. "Enfin, il faut arriver à se dire que ce n’est pas parce qu’on est tout seul ce soir-là que l’on ne nous aime pas. C’est simplement une situation temporaire".
"De mon côté, je conseille aussi aux gens isolés de se rapprocher d’associations qui peuvent venir les soutenir durant cette période", ajoute Lélia Aranda.
Dédramatiser le choix des cadeaux
Pouvoir et savoir quoi offrir à son grand-oncle ou à son cousin éloigné n’est souvent pas une mince affaire, que certains vivent particulièrement mal. Pour arrêter d’errer comme une âme en peine dans les rayons de Nature et Découvertes, de la Fnac ou de Décathlon, "il faut d’abord arrêter de penser que c’est le prix qui fait la qualité de ce que l’on offre", conseille Nathalie Juillet. "Il faut aussi essayer de dédramatiser cette question : il n’y aura pas forcément un jugement sur le cadeau qui est fait", poursuit-elle.
Ne pas miser sur l’alcool
Enfin, s’il est bien sûr tentant de boire quelques verres d’alcool pour se détendre avant ou pendant les fêtes, sachez que ce n’est pas une très bonne idée. Outre le fait que vous risquez de raconter en détail votre dernière aventure sexuelle à grand-maman, l’alcool déclenche de l’anxiété une fois que l’effet euphorisant est retombé.
"Lorsque les émotions sont trop intenses et trop difficiles, il est très important de se rapprocher du corps médical", conclut Lélia Aranda.
Accepter les émotions négatives
"Tout d’abord, il est important de mentionner qu’il est tout à fait normal de ressentir parfois du stress à cette période, parce que les fêtes de Noël et du Nouvel An mobilisent énormément d’organisation, de dépenses financières, d’enjeux et d’émotions pas toujours simples à gérer. Mon premier conseil consiste donc à accueillir ses sentiments parfois désagréables sans culpabiliser", commence Lélia Aranda, sophrologue spécialisée dans le stress et la gestion des émotions.
Se dégager (vraiment) du temps
"Dans notre société actuelle, on se donne de moins en moins de temps pour soi. Nous sommes complètement absorbés par des quantités de choses au quotidien, donc on n’a plus les ressources pour être dans le plaisir. L’organisation de Noël et du Nouvel An devient alors un devoir, qui génère un stress important", explique Nathalie Juillet. Pour mieux vivre cette période, laissez donc temporairement tomber vos séances de sport hebdomadaires ou votre grand ménage du week-end : l’organisation des fêtes vous générera alors automatiquement moins de fatigue et d’anxiété. "Accordez-vous aussi des temps de pause et des moments pour vous. Il est également possible de se faire des check-lists pour vous libérer de l’espace mental et ainsi retrouver un peu de sérénité", complète Lélia Aranda.
S’écouter
Notamment à Noël, il est courant de se retrouver coincé avec un ou des membres de sa famille que l’on n’apprécie pas, ce qui peut vite provoquer des crises d’angoisse. "Donc si vous n’avez pas envie d’aller à une réception, je vous conseille de vous écouter plutôt que de vous forcer", estime Nathalie Juillet. "Il faut pouvoir dire que vous n’êtes pas désireux de venir, en précisant bien que ce n’est pas contre les personnes qui vous ont invité", poursuit la sophrologue et psychothérapeute.
Idem concernant les questions potentiellement gênantes sur votre dernière rupture, votre licenciement ou votre maladie : vous n’êtes pas obligé d’y répondre. "Certaines des personnes que j’accompagne ont par exemple parfois peur qu’on leur demande comment ça va, et de ne pas arriver à retenir leurs émotions déclenchées par la nécessité de répondre, de craquer devant les gens", témoigne Lélia Aranda. "Il faut donc apprendre à se poser ses propres limites, sans quoi cela entretient l’anxiété", continue Nathalie Juillet.
Déléguer et s’organiser à l’avance
Ce n’est pas toujours facile, mais apprendre à s’organiser à l’avance et à déléguer des tâches peut être salvateur lorsqu’on organise des événements tels que Noël et le Nouvel An. "Vous pouvez par exemple décider que chacun s’occupe d’un plat : votre cousin de l’entrée, vous du plat principal et votre conjoint du dessert", suggère Nathalie Juillet.
Faire des exercices de relaxation
Cohérence cardiaque, méditation... Certains exercices de relaxation sont très efficaces pour diminuer le stress. "On peut par exemple prendre le temps de s'asseoir pour sentir les points de contact du corps contre le support sur lequel on est installé, et identifier l’endroit où le stress est le plus perceptible dans l’organisme. Il est ensuite possible de focaliser sa respiration sur cette zone-là pour venir libérer, apaiser et soulager les tensions", détaille Lélia Aranda. "On peut aussi écrire sur une feuille ou un petit carnet ses ressentis émotionnels pour aider à les libérer", complète-t-elle.
Par ailleurs, "j’encourage les gens que les fêtes angoissent à se concentrer sur le moment présent, afin de limiter les anticipations possiblement anxieuses. Pour cela, la respiration en pleine conscience est particulièrement efficace", conseille encore Lélia Aranda.
Faire face à la solitude
Les fêtes de fin d’année peuvent être particulièrement anxiogènes pour les personnes qui vont les passer seules. "Pour mieux vivre cette période compliquée, je leur conseille de se chouchouter et de se faire plaisir, en s’achetant par exemple un bon gâteau, en s’offrant un massage ou en faisant une séance de relaxation", avance Nathalie Juillet. "Il ne faut pas non plus hésiter à appeler ses proches pour leur exprimer sa tristesse d’être seul, ou à demander à être invité à une fête à laquelle on n’a pas été convié officiellement. Il n’y a pas de honte à avoir", ajoute-t-elle. "Enfin, il faut arriver à se dire que ce n’est pas parce qu’on est tout seul ce soir-là que l’on ne nous aime pas. C’est simplement une situation temporaire".
"De mon côté, je conseille aussi aux gens isolés de se rapprocher d’associations qui peuvent venir les soutenir durant cette période", ajoute Lélia Aranda.
Dédramatiser le choix des cadeaux
Pouvoir et savoir quoi offrir à son grand-oncle ou à son cousin éloigné n’est souvent pas une mince affaire, que certains vivent particulièrement mal. Pour arrêter d’errer comme une âme en peine dans les rayons de Nature et Découvertes, de la Fnac ou de Décathlon, "il faut d’abord arrêter de penser que c’est le prix qui fait la qualité de ce que l’on offre", conseille Nathalie Juillet. "Il faut aussi essayer de dédramatiser cette question : il n’y aura pas forcément un jugement sur le cadeau qui est fait", poursuit-elle.
Ne pas miser sur l’alcool
Enfin, s’il est bien sûr tentant de boire quelques verres d’alcool pour se détendre avant ou pendant les fêtes, sachez que ce n’est pas une très bonne idée. Outre le fait que vous risquez de raconter en détail votre dernière aventure sexuelle à grand-maman, l’alcool déclenche de l’anxiété une fois que l’effet euphorisant est retombé.
"Lorsque les émotions sont trop intenses et trop difficiles, il est très important de se rapprocher du corps médical", conclut Lélia Aranda.