Avoir mauvaise haleine, cela arrive à tout le monde, ne serait-ce que le matin au réveil. L’halitose – c’est son nom médical – peut toutefois devenir gênante si elle persiste au cours de la journée, voire carrément traumatisante si elle vous suit toute la vie. Le phénomène est plus courant qu’on ne l’imagine : plus d’un Français sur dix estime avoir une haleine plus que douteuse, selon une récente enquête. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la vie sociale et sentimentale. Rassurez-vous, ce n’est pas forcément une fatalité : il y a quelques astuces (et plusieurs injonctions !) pour garder l’haleine fraîche et la tête haute.
« Dans 80 % des cas, l’origine de l’halitose est la bouche, pose en préambule le chirurgien-dentiste François Lescuyer, excluant les causes qui ne sont pas du ressort de sa profession, comme « un dysfonctionnement du tube digestif, de la sphère ORL ou encore certaines maladies » comme l’ulcère. « Nous avons naturellement des bactéries dans la bouche qui se nourrissent de protéines. La dégradation des protéines par ces bactéries libère des gaz, appelés composants sulfurés volatiles (CSV), malodorants lorsqu’ils sont en grand nombre. » L’idée, c’est de s’en débarrasser.
Ne pas oublier la langue ! « Une langue saine est de couleur rose clair. Se brosser la langue, d’avant en arrière, permet d’enlever ce qu’on appelle l’enduit lingual, ce dépôt blanchâtre qui est signe d’une prolifération de bactéries », assure le dentiste, qui se dit par ailleurs « sceptique » à l’égard du gratte-langue, sur lequel « on manque de littérature scientifique ». « Si on suit cette logique, tout serait à brosser, le palais, les joues, les gencives ! »
Pour compléter le brossage, il est recommandé de passer du fil dentaire ou une brossette, « adapté à l’espace interdentaire ». Quant au bain de bouche, qui doit être antiseptique, il peut être efficace pour traiter un problème bactérien, dans le cadre d’un traitement établi par le dentiste. Mais « globablement, on le déconseille au-delà d’une semaine par mois, car il agit aussi sur les ‘’bonnes’’ bactéries de la bouche ».
On ne le dira jamais assez : faire un petit tour chez le dentiste une à deux fois par an, pour un contrôle ou un détartrage, c’est aussi conjurer le risque d’une haleine fétide. « Et si le problème est déjà là, il faut alors consulter. La plupart du temps, l’halitose est due à des aliments coincés entre les dents, qui ne sont pas nettoyés à temps. Il faut savoir que la plaque dentaire devient du tartre en 48h », prévient François Lescuyer.
Si vous avez un doute sur la vôtre, vous pouvez toujours effectuer un auto-test, comme expliqué sur le site de l’Assurance Maladie. Léchez l’intérieur de votre poignet avec le dos de votre langue, puis attendez quelques secondes que votre salive ait séché. Si votre poignet a une odeur désagréable, il y a fort à parier que votre haleine aussi. A vue de nez, en tout cas.
« Dans 80 % des cas, l’origine de l’halitose est la bouche, pose en préambule le chirurgien-dentiste François Lescuyer, excluant les causes qui ne sont pas du ressort de sa profession, comme « un dysfonctionnement du tube digestif, de la sphère ORL ou encore certaines maladies » comme l’ulcère. « Nous avons naturellement des bactéries dans la bouche qui se nourrissent de protéines. La dégradation des protéines par ces bactéries libère des gaz, appelés composants sulfurés volatiles (CSV), malodorants lorsqu’ils sont en grand nombre. » L’idée, c’est de s’en débarrasser.
Soigner son hygiène bucco-dentaire
Se laver les dents. C’est d’abord la mauvaise hygiène bucco-dentaire qui est responsable de la prolifération de bactéries dans la bouche. Pour l’éviter, le meilleur moyen reste de se brosser les dents. « Il faut savoir que la quasi-totalité de la rétention bactérienne se fait au niveau de la plaque dentaire, cet amas de résidus alimentaires qui se nichent entre les dents et les gencives », explique Dr Lescuyer. Donc on respecte les bases : deux à trois fois par jour, après les repas, pendant au moins deux minutes, et avec rigueur s’il vous plaît. « Si vous devez n’en faire qu’un [comme 1 Français sur 2, selon un sondage, ndlr], le brossage du soir est le plus important. » N’hésitez pas à demander à votre dentiste quel type de brosse et de dentifrice vous convient.Ne pas oublier la langue ! « Une langue saine est de couleur rose clair. Se brosser la langue, d’avant en arrière, permet d’enlever ce qu’on appelle l’enduit lingual, ce dépôt blanchâtre qui est signe d’une prolifération de bactéries », assure le dentiste, qui se dit par ailleurs « sceptique » à l’égard du gratte-langue, sur lequel « on manque de littérature scientifique ». « Si on suit cette logique, tout serait à brosser, le palais, les joues, les gencives ! »
Pour compléter le brossage, il est recommandé de passer du fil dentaire ou une brossette, « adapté à l’espace interdentaire ». Quant au bain de bouche, qui doit être antiseptique, il peut être efficace pour traiter un problème bactérien, dans le cadre d’un traitement établi par le dentiste. Mais « globablement, on le déconseille au-delà d’une semaine par mois, car il agit aussi sur les ‘’bonnes’’ bactéries de la bouche ».
On ne le dira jamais assez : faire un petit tour chez le dentiste une à deux fois par an, pour un contrôle ou un détartrage, c’est aussi conjurer le risque d’une haleine fétide. « Et si le problème est déjà là, il faut alors consulter. La plupart du temps, l’halitose est due à des aliments coincés entre les dents, qui ne sont pas nettoyés à temps. Il faut savoir que la plaque dentaire devient du tartre en 48h », prévient François Lescuyer.
Surveiller son alimentation
L’ail, l’oignon, le fromage, la charcuterie, certaines épices comme le curry ou le piment ont la fâcheuse réputation de ternir l’haleine. La question est : jusqu’à quel point ? « Ces aliments, une fois digérés, se transforment en gaz qui passent dans le sang puis entrent dans les poumons, explique Dr Lescuyer. Ils donnent donc mauvaise haleine sur le moment, c’est certain, mais cela reste temporaire. » Ouf, disent les amateurs de roquefort et d’aïoli. Concernant l’alcool et la cigarette, c’est plus ou moins la même logique : ils ne donnent mauvaise haleine que lorsque vous en consommez. « Le problème étant que si vous fumez toutes les 2h, il y a de fortes chances que vous ayez mauvaise haleine toute la journée... »Trier les solutions de dépannage
Les chewing-gums (sans sucre) ne remplaceront jamais un bon brossage de dents mais ils peuvent être une solution d’appoint. « C’est mécanique : par l’effet de la pâte qui vient se coller sur les dents, ils vont retirer une partie de la plaque alimentaire. » Excluons en revanche les pastilles à la menthe sans sucre, « qui ne servent à rien », selon le chirurgien-dentiste. « Leur effet salivant n’est qu’un argument commercial. La plaque dentaire ne s’enlève par action de brossage, pas par la seule salive. » De même, les bains de bouche sans effet antiseptique sont « comme un parfum, qui recouvre un temps donné la mauvaise haleine ».Attention aux remèdes miracles !
Certaines méthodes naturelles sont vantées comme des miracles, parmi les plus connus le citron, le persil ou encore le bicarbonate de soude alimentaire. Mais qu’en est-il vraiment ? « Le citron est bien trop acide, il crée des érosions sur les dents, des taches blanches irréversibles sur l’émail », tranche le spécialiste. Le persil, « c’est plein de fer, c’est un bon antibactérien, donc pourquoi pas ». Le bicarbonate est, selon lui, intéressant car « il empêche les communications entre les bactéries pathogènes ». Reste que « tous ces remèdes maisons ne font en réalité que 5 % du travail. Le brossage et le fil dentaire, c’est ça, le vrai rempart à la mauvaise haleine. »Si vous avez un doute sur la vôtre, vous pouvez toujours effectuer un auto-test, comme expliqué sur le site de l’Assurance Maladie. Léchez l’intérieur de votre poignet avec le dos de votre langue, puis attendez quelques secondes que votre salive ait séché. Si votre poignet a une odeur désagréable, il y a fort à parier que votre haleine aussi. A vue de nez, en tout cas.