Ils prennent de plus en plus de place dans les rayons frais des grandes surfaces. Les produits à base de lait de chèvre et de brebis connaissent un succès grandissant, au détriment du lait de vache qui, depuis les années 2000, a de moins en moins les faveurs des consommateurs. Le marché est encore de niche (99 % des laits achetés sont de vache) mais il ne cesse de progresser : les ventes de lait de brebis ont notamment bondi de 84 % en 2020, selon une étude FranceAgriMer. Deux fois plus coûteux, ces laits particuliers auraient-ils quelque chose de plus ? Si « les produits laitiers sont nos amis pour la vie », comme disaient les publicités dans les années 1980, y a-t-il des amis plus fiables que d’autres ?
La principale différence entre les laits de vache et de chèvre réside dans le goût : celui du lait de chèvre est largement plus prononcé (ou du moins nous semble plus prononcé car nous avons été habitués au goût du lait de vache), même s’il disparaît si vous le faites bouillir ou l’incorporez dans la cuisine.
Le lait de brebis présente néanmoins un gros avantage par rapport à ses cousins : il est près de deux fois plus riche en calcium (200 mg pour 100 ml). « Parce qu’il renforce les os et booste l’énergie, c’est un lait recommandé pour les adolescents, les sportifs ou encore les personnes âgées. » Un bol de lait de brebis, par exemple, permet ainsi d’assurer plus d’un tiers de son besoin quotidien en calcium. Et ce, peu importe le gras contenu dans le lait : « Que le lait soit écrémé, demi-écrémé ou entier, sa teneur en calcium ne varie pas. Enlever des matières grasses à un lait ne fait pas baisser son taux de calcium », précise le nutritionniste.
Un désagrément qui explique le nombre de consommateurs ayant décidé de troquer le lait bovin contre le lait d’ovins ou de caprins. Problème, ça ne sert à rien ou presque : les laits de brebis et de chèvre, pourtant réputés plus sains, contiennent la même proportion de lactose que le lait de vache, si ce n’est plus pour la chèvre. « Si vous êtes intolérants au lactose, vous risquez d’être autant gêné par le lait de brebis ou chèvre que par celui de vache », résume le nutritionniste, qui préconise la solution des « laits sans lactose ». « Une autre parade consiste à préférer les yaourts, dont les ferments sont capables de digérer le lactose, et les fromages, qui n’en contiennent plus. » Vache, brebis ou chèvre : c’est, pour le coup, une affaire de goût !
Lait de vache et lait de chèvre : match nul
Les laits de vache et de chèvre ont peu ou prou les mêmes vertus sur le plan nutritionnel. Les deux laits contiennent en effet la même quantité de protéines (environ 3,3 grammes pour 100 ml), de glucides (autour de 4,5g), de lipides (3g), de calcium (120mg) et de calories (55). « Ils ont la même quantité de vitamines et de minéraux, rappelle le nutritionniste Arnaud Cocaul. Mais le lait de chèvre est plus facile pour le corps à absorber, car il contient des matières grasses plus petites que celles du lait de vache. C’est d’ailleurs le lait de chèvre qui, autrefois, était donné aux nourrissons si le lait maternel venait à manquer. »La principale différence entre les laits de vache et de chèvre réside dans le goût : celui du lait de chèvre est largement plus prononcé (ou du moins nous semble plus prononcé car nous avons été habitués au goût du lait de vache), même s’il disparaît si vous le faites bouillir ou l’incorporez dans la cuisine.
Le lait de brebis, le plus riche
Le lait de brebis se distingue des autres laits par sa forte teneur en matières grasses : 100 ml de lait de brebis entier contiennent 7g de lipides, soit plus de deux fois plus que les autres laits entiers. Sans surprise, il est donc aussi deux fois plus calorique, avec 103 calories pour 100 ml – ce qui n’en fait pas un allié privilégié pour les régimes minceur. « Etant le plus gras, le lait de brebis sera aussi le plus difficile et le plus long à digérer », note Arnaud Cocaul.Le lait de brebis présente néanmoins un gros avantage par rapport à ses cousins : il est près de deux fois plus riche en calcium (200 mg pour 100 ml). « Parce qu’il renforce les os et booste l’énergie, c’est un lait recommandé pour les adolescents, les sportifs ou encore les personnes âgées. » Un bol de lait de brebis, par exemple, permet ainsi d’assurer plus d’un tiers de son besoin quotidien en calcium. Et ce, peu importe le gras contenu dans le lait : « Que le lait soit écrémé, demi-écrémé ou entier, sa teneur en calcium ne varie pas. Enlever des matières grasses à un lait ne fait pas baisser son taux de calcium », précise le nutritionniste.
Intolérances : pas de lait plus sain que d’autres
Le lait de vache est régulièrement accusé d’être à l’origine de divers problèmes de santé, comme des troubles digestifs ou des rhumatismes. Des maux qui, pour beaucoup, seraient liés à une intolérance au lactose (le sucre du lait), dont souffriraient 30 % de la population. « Beaucoup d’adultes digèrent très mal le lactose, affirme Arnaud Cocaul. Pour être absorbé par l’organisme, celui-ci doit être coupé par une enzyme, la lactase, qu’on trouve en grande quantité chez le nourrisson, puis qui diminue drastiquement avec l’âge. Lorsque la production de lactase devient infime ou nulle, le lactose non digéré se retrouve dans le côlon, ce qui favorise l’apparition de ballonnements et de gaz. »Un désagrément qui explique le nombre de consommateurs ayant décidé de troquer le lait bovin contre le lait d’ovins ou de caprins. Problème, ça ne sert à rien ou presque : les laits de brebis et de chèvre, pourtant réputés plus sains, contiennent la même proportion de lactose que le lait de vache, si ce n’est plus pour la chèvre. « Si vous êtes intolérants au lactose, vous risquez d’être autant gêné par le lait de brebis ou chèvre que par celui de vache », résume le nutritionniste, qui préconise la solution des « laits sans lactose ». « Une autre parade consiste à préférer les yaourts, dont les ferments sont capables de digérer le lactose, et les fromages, qui n’en contiennent plus. » Vache, brebis ou chèvre : c’est, pour le coup, une affaire de goût !