Les allergies saisonnières frappent de plus en plus de Français chaque année… En 2017, asthme-allergies.org rapportait que 30% de la population française était touchée par cette maladie, mais depuis ce chiffre ne cesse de croître.
Et pour cause, avec le réchauffement climatique, le printemps commence plus tôt et les beaux jours durent plus longtemps. Ainsi, que l’on soit sensible aux pollens ou aux acariens -lesquels sévissent davantage l’été- les allergies respiratoires débutent désormais dès le mois de mars et peuvent se faire ressentir jusqu’à la fin du mois d'août.
L’allergie, un fléau de plus en plus courant
Une réalité nouvelle, que la naturopathe Nadia Rasamoely a vérifiée au sein de son cabinet : “J’ai reçu des patients venus pour soigner leurs allergies dès le mois de mars. Dès qu’il commence à faire beau, les allergies apparaissent, or puisqu’il a fait doux tout au long de l’hiver, elles sont apparues particulièrement tôt cette année”.
Tout aussi précoce soit-elle, l’apparition des premières allergies dès le mois de mars n'a pourtant pas étonné la conférencière, qui observe une généralisation de ce phénomène depuis plusieurs années. Ainsi, souligne-t-elle, “depuis une vingtaine d'années, les allergies sont de plus en plus courantes”.
Et si les températures plus clémentes expliquent cette expansion, là n’en n’est pas la seule explication possible. Selon, l’experte “ce fléau est aussi très lié aux troubles digestifs et donc à l’état du microbiote intestinal et de la perméabilité intestinale. Or, la consommation d’aliments de plus en plus transformés industriellement et l’augmentation des sensibilités au gluten causent une hausse non-négligeable des troubles digestifs qui eux-mêmes provoquent un accroissement des allergies”.
Pour se débarrasser des allergies saisonnières, ou du moins, en diminuer l’impact, la méthode la plus communément utilisée reste les antihistaminiques. Cependant, étant donné qu’ils ne sont pas sans effets secondaires et que somnoler en pleine journée n’a rien d’agréable, il peut être tout bénef’ de faire usage de méthodes alternatives pour apaiser gêne respiratoire, yeux qui pleurent et autres symptômes en tous genres.
Quels aliments éviter (à tout prix)
Globalement, précise Nadia Rasamoely, “d’un point de vue alimentaire, il faut éviter la nourriture trop inflammatoire comme les plats préparés, par exemple. Il peut être aussi bon de faire un test pour découvrir si l’on est allergique à certains aliments, surtout si on a un terrain propice aux problèmes digestifs. Une fois le test effectué, il faut alors supprimer tous les aliments susceptibles d’entraîner des réactions allergiques ou des troubles intestinaux. Généralement, si l’on est victime d’allergies saisonnières, c’est une bonne idée de supprimer le gluten et le lactose de son alimentation régulière, du moins avant le printemps, ainsi que les produits laitiers. Une fois ce changement opéré, on devrait déjà voir une différence notamment au niveau de notre production de mucus”.
D’autres part, ajoute l’experte, “il est aussi important de surveiller sa consommation d’aliments riches en histamine -une molécule naturellement présente dans le corps qui joue un rôle important dans les réactions allergiques- ou d’aliments qui provoquent la sécrétion d’histamines. Il est donc conseillé de supprimer, entre autres, les fromages fermentés, la charcuterie, les poissons gras, les viandes grasses, les tomates, la choucroute, les épinards, le chocolat et les lentilles de son régime alimentaire au printemps”.
Quels aliments et compléments alimentaires à privilégier
Parallèlement, certains aliments et compléments alimentaires peuvent aider à soulager les allergies saisonnières. Parmi eux, l’allié numéro 1 de tout malade est la Quercétine, un antioxydant qui inhibe l’action de l’histamine. Comment s’en faire une cure ? C’est simple, répond la naturopathe “mangez, par exemple, beaucoup de fruits rouges, de brocolis, de haricots verts et surtout, des oignons rouges et de l’ail qui en contiennent beaucoup".
L’autre ami insoupçonné des grands allergiques, à la surprise de tous, c’est l'œuf de caille. Certes, on n’en trouve pas facilement, mais la spécialiste insiste sur son efficacité : “Une cure de trois œufs de caille pendant trente jours, c’est un très bon moyen de renforcer nos équilibres internes et de booster notre système immunitaire. Ça peut étonner, mais l'œuf de caille est un remède ancestral contre les allergies en raison de sa richesse en protéines, en vitamines B1 et B2, en fer, en phosphore et en enzymes”.
Si l’on a du mal à s’en procurer, souligne Nadia Rasamoely, on peut “en acheter sous la forme de compléments alimentaires. Il existe, par exemple, un complément alimentaire Oeufs de caille + Quercétine qui est excellent car il régule le système immunitaire tout en agissant sur l’inflammation des muqueuses”.
Il peut être bon également “de faire une cure de vitamines ainsi que de zinc et de magnésium deux ou trois mois avant le début de la saison”, ajoute la naturopathe. Ainsi, explique-t-elle, “le magnésium est un antihistaminique naturel, lorsque que l’on fait une grosse crise on peut en prendre jusqu’à 900 ml ; la vitamine C à haut dosage peut aussi soulager une allergie. Sous la forme de compléments alimentaires zinc, magnésium et vitamines sont protecteurs et améliorent la régulation du système immunitaire”.
Par ailleurs, en complément, note Nadia Rasamoely, il est aussi utile de faire “une cure de charbon ou de desmodium -une plante vendue sous forme de complément alimentaire- afin de détoxifier le foie”.
Enfin conclut l’experte, outre son régime alimentaire et la prise de compléments alimentaires, “il faut essayer d’être le moins possible en contact avec des allergènes”. Alors, fermez vos fenêtres, protégez vos yeux et faites attention au stress qui peut activer l’inflammation !