Vous avez besoin d’une raison supplémentaire pour enfiler vos chaussures de sport ou votre maillot de bain ? Augmenter légèrement la quantité faite de vélo, de natation ou de jogging sur l’année réduit les risques de cancer de la prostate d’un tiers. Voici les conclusions des chercheurs de l’établissement Swedish School of Sport and Health Sciences GIH, présentées dans la revue British Journal of Sports Medicine le 30 janvier 2024.
Prostate : l’activité physique de près de 60.000 hommes passée au crible
Pour déterminer le lien entre la capacité cardiorespiratoire (c’est-à-dire la quantité d'oxygène que le corps utilise pendant l'exercice, NDLR) et les risques de cancer de la prostate, l’équipe suédoise a repris les dossiers médicaux de 57.652 hommes. Elle notait entre autres leurs niveaux d'activité physique, leur taille et leur indice de masse corporelle (IMC). Par ailleurs, les chercheurs étudiaient les données sur le mode de vie et la santé perçue des participants, ainsi que les résultats d'au moins deux tests de condition physique cardiorespiratoire.
Les volontaires ont ensuite été divisés en trois groupes : ceux dont les capacités cardiorespiratoires ont augmenté de 3 % en un an, ceux présentant des performances stables et ceux dont la condition physique a reculé de 3 % chaque année. Au cours d'une période de suivi moyenne de sept ans, les scientifiques ont constaté que 592 hommes avaient reçu un diagnostic de cancer de la prostate et 46 sont morts de cette maladie.
Les analyses ont montré que les participants dont les capacités cardiorespiratoires s'étaient améliorées de 3 % par an étaient 35 % moins susceptibles de développer une tumeur maligne à la prostate par rapport à ceux dont la condition physique avait diminué pendant la recherche.
Cancer de la prostate : augmenter la capacité cardiorespiratoire pour réduire les risques
Face à ces résultats, les auteurs estiment que leurs recherches montrent que "les changements de condition physique cardiorespiratoire étaient inversement associés au risque d'incidence du cancer de la prostate, mais pas à la mortalité". Ils ajoutent que l’amélioration des capacités cardiorespiratoires "semble être importante pour réduire le risque de cancer de la prostate".
"Bien que de nature très complexe, ces enquêtes, qui visent à comprendre les mécanismes potentiels derrière le rôle bénéfique de l'activité physique dans la prévention du cancer, mèneront à des recommandations de prévention plus ciblées", concluent les chercheurs dans leur article.