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Tout-petits : les astuces d’une pro pour gérer les crises de colère

Les crises de colère sont une étape normale du développement de l’enfant et sont particulièrement fréquentes entre 18 mois et 3 ans.

Tout-petits : les astuces d’une pro pour gérer les crises de colère mofles/Istock

  • Publié le 10.08.2024 à 12h00
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Pleurs, cris et parfois morsures ou coups… Les jeunes enfants passent tous par cette phase de développement pendant laquelle ils font de nombreuses crises de colère. Cette étape redoutée par les parents se produit généralement entre 18 et 36 mois et correspond au moment où l’enfant commence à développer son autonomie. En cause ? Un cerveau trop jeune encore pour réussir à contrôler ses émotions.

Quels facteurs peuvent déclencher une crise de colère ?

Certains enfants font plus de crises que d’autres, et dans un temps plus ou moins long allant de quelques minutes jusqu’à une heure. Cela dépend notamment de leur tempérament (un enfant plus affirmé aura tendance à en faire plus), mais aussi de leur sensibilité aux différents stimuli de l’environnement. Les enfants qui n’arrivent pas à bien s’exprimer ont également tendance à en faire plus souvent que les autres car ils peuvent être plus facilement frustrés. De façon globale, parmi les événements pouvant déclencher une crise de colère chez le tout-petit, on retrouve :

-la fatigue, la faim, l’excitation ;

-les sentiments de frustration, de colère (forcément !), d’angoisse ou de peur ;

-l’obligation de faire quelque chose qu’il ne souhaite pas, ou à l’inverse le fait de ne pas pouvoir faire ce qu’il désire ;

-les moments où il n’arrive pas à accomplir une tâche seul (mettre des vêtements, ouvrir une boîte, etc) ;

-le manque de vocabulaire pour s’exprimer ;

-un sentiment de solitude et un besoin de réconfort.

Les stratégies pour faire face aux crises des plus jeunes

Si les crises de colère sont difficiles pour l’enfant, elles le sont également pour les parents qui peuvent se retrouver démunis. Pour les aider, la pédiatre Dr Svetlana Pomeranets donne plusieurs conseils :

- Même si cela n’est pas simple, il faut rester calme ! “Offrir une présence physique apaisante, sans parler, peut être très utile”, encourage la médecin. “Poser doucement votre main sur l’épaule ou le dos de l’enfant peut aider.” Évidemment, l’enfant doit comprendre que les coups ou autres ne sont pas tolérables, mais “l’objectif est d’ignorer le comportement tout en assurant la sécurité”. À la maison, il vaut donc mieux laisser l’enfant surmonter lui-même sa crise.

- Il est également possible d’essayer de rediriger l’attention du tout-petit : “Essayer de s’attaquer au déclencheur au beau milieu d’une crise ne fera que la prolonger”, explique-t-elle. “Proposer des choix ou demander ‘Pourquoi agis-tu de cette façon ?’ peut rendre les crises plus intenses, comme si on attisait les cendres d’un feu qui couve.” Il faut donc éviter de discuter des sentiments de l’enfant à ce moment-là, au risque de renforcer le comportement négatif. Le mieux à faire est de parler d’autre chose avec l’enfant, d’un événement plaisant à venir, ou encore de le rediriger physiquement vers une activité qui lui plaît.

- Ne pas céder. “Ne changez pas d’avis une fois que vous avez dit non juste pour mettre fin à cette crise qui semble interminable. Cela indiquera à votre enfant qu’il obtiendra ce qu’il veut”, insiste la pédiatre.

- Parler des émotions une fois la crise passée en nommant ses émotions et en disant par exemple “je comprends que tu sois en colère ou contrarié…”. Le plus important est de faire preuve d’empathie et de donner les moyens à l’enfant de s’exprimer.

Prévenir les crises de colère

Éviter les crises de colère est également une bonne solution pour réduire les tensions dans la famille. Pour cela, la pédiatre conseille aux parents d’identifier les déclencheurs pour les éviter, d’être cohérent au quotidien (routine pour les repas et les siestes, etc), de laisser le choix à l’enfant en lui offrant des options qui lui permettent de participer aux décisions, d’éviter l’ennui en proposant des activités originales, de lui parler des transitions avant qu’elles n’arrivent (par exemple le fait qu’il va bientôt être l’heure de dormir, etc), et de se concentrer sur ses besoins basiques de sommeil et d’alimentation.

Normalement, les crises de colère diminuent considérablement à l'âge de quatre ans.

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