Il est courant que des enfants, habituellement sociables et souriants, traversent des phases où ils rejettent leurs camarades, surtout dans un milieu de garde. Ils peuvent devenir irritables, s'isoler ou manifester leur impatience. Ce changement peut dérouter les parents, mais il est souvent lié à des émotions que l’enfant ne parvient pas à exprimer.
Comprendre l’origine du rejet
Le rejet des autres enfants peut avoir plusieurs origines. Un tout-petit, qui doit gérer ses émotions tout en apprenant à vivre en groupe, peut rapidement être submergé par la fatigue et le stress.
En effet, les journées en collectivité exigent de l’enfant de nombreuses compétences : attendre son tour, partager des jouets, comprendre les règles. Si ces attentes deviennent trop lourdes, il peut exprimer son mal-être en repoussant les autres ou en s'isolant. Il est donc essentiel d’observer ces signes sans les interpréter comme une forme de rejet permanent, mais plutôt comme un besoin d’espace.
Gérer le stress et la fatigue
Les stimulations sociales et les contraintes de la vie en groupe peuvent générer du stress chez les tout-petits. Les jeux, les cris, les pleurs ou encore les consignes à respecter peuvent mener à une saturation émotionnelle. À la maison, cela peut se traduire par plus de conflits avec les frères et sœurs, de l’impatience ou des difficultés à gérer les petites frustrations du quotidien.
Pour aider votre enfant à retrouver son équilibre, offrez-lui des moments de calme. Par exemple, vous pourriez demander à ce qu'on le laisse jouer seul de temps en temps ou le récupérer plus tôt l’après-midi pour des journées moins chargées. Une journée de repos à la maison, loin des sollicitations sociales, peut aussi l'aider à récupérer.
Encourager les interactions positives
Si votre enfant a du mal à interagir avec les autres, il est important de l'accompagner dans le développement de ses compétences sociales. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais avec patience et bienveillance. Vous pouvez, par exemple, jouer avec lui au parc ou organiser des jeux avec ses frères, sœurs ou des petits voisins pour qu'il se sente dans un cadre sécurisant.
Vous pouvez aussi aider votre enfant à reconnaître les signes de fatigue ou d’exaspération. En lui apprenant à verbaliser ses besoins, comme « J’ai besoin d’être seul », vous l’aidez à éviter les conflits tout en respectant ses émotions.
En savoir plus : "L'intelligence émotionnelle chez l'enfant : Accompagner les émotions en famille et à l'école" de Bruno Humbeeck.