Repas de famille, dîner en amoureux, pause déjeuner avec les collègues, frichti improvisé avec des amis…. Les occasions de partager un repas sont nombreuses. Et c’est une bonne chose, si on en croit une étude menée par l’université de Harvard et publiée dans le World Happiness Report 2025. Les chercheurs ont mis en évidence que manger avec d’autres personnes est lié à un plus grand sentiment de bonheur.
Un lien entre le fait de manger en groupe et le bonheur
Pour cette étude sur le bonheur, il a été demandé à des échantillons représentatifs de 142 pays à quelle fréquence ils déjeunaient ou dînaient en famille, entre amis ou avec une autre personne de leur entourage. Les volontaires devaient également évaluer leur bonheur sur une échelle de 0 à 10. L’analyse des résultats a montré que les personnes qui avaient mangé en groupe étaient plus susceptibles d’être satisfaites de leur vie et d’exprimer des émotions positives.
"Globalement, nous constatons une relation positive entre le partage des repas et l'évaluation de la vie. Dans tous les pays, partager un repas supplémentaire par semaine est associé à une augmentation moyenne d'environ 0,2 point sur une échelle de 0 à 10. Cette différence est à la fois statistiquement et concrètement significative. Une différence de 0,2 point équivaut approximativement à une différence de cinq places dans le classement mondial du bonheur", écrivent les auteurs du rapport.
Ainsi, selon eux, partager des repas pourrait être un facteur de bonheur aussi important que le revenu ou la situation professionnelle.
Repas partagé : un indicateur de bien-être intéressant
Les chercheurs précisent que leurs travaux montrent une forte corrélation entre le nombre de repas partagés et le bonheur. Toutefois, les résultats ne permettent pas pour le moment de déterminer si ne pas manger en solo est source de bonheur ou si les personnes heureuses ont tendance à partager davantage de repas. "Je suis tout à fait prête à parier que les deux sont vrais, explique Micah Kaats, co-auteur du rapport dans un communiqué, mais déterminer lequel de ces facteurs est le plus important est une question qui fera l'objet de recherches futures."
Quoi qu'il en soit, le chercheur estime que le lien découvert est déjà instructif en lui-même. "Si je veux connaître votre bien-être, il est bien plus instructif pour moi de savoir combien de repas vous avez pris avec d'autres personnes la semaine dernière que combien d'argent vous gagnez. Quelle que soit la dynamique causale, cela me semble important et intéressant, et mérite d'être approfondi."
Les chercheurs ajoutent que favoriser les repas partagés pourrait être une source d'intervention pour les autorités sanitaires et sociales qui travaillent à améliorer la santé mentale.