Internet n’a pas seulement été une révolution technologique, il a également bouleversé le fonctionnement de notre cerveau. Eminemment plastique, souligne le journal La Croix, cet organe se serait adapté comme il a fait par le passé avec l’écriture et la lecture. L’américain Nicolas Carr explique dans un ouvrage comment les « digital native », ceux qui sont nés avec le numérique, sont devenus des mutants. Leur mémoire, leur attention et même leur intelligence ont du s’adapter. Et pas toujours en mieux. Exemple, lorsqu’on pose des questions à des étudiants, ils vont chercher les réponses sur Google pour les enregistrer ensuite sur leur ordinateur. Le risque, explique au quotidien Francis Eustache de l’Inserm, est que notre mémoire traite des informations superficielles et que « notre noyau dur » s’en trouve altéré. Le web nous habitue à une lecture fragmentée en sautant d’une page à l’autre. Ces comportements nous donnent la sensation d’être multitâches mais la plasticité du cerveau a ses limites, tempère Jean-Philippe Lachaux, expert en neurosciences. Lecture superficielle, compulsive, privilégiant le bénéfice à court terme, notre cerveau, celui des enfants, serait-il déliquescent ? Le neurobiologiste Jean Rossier, lui, se veut rassurant. La collecte d’informations ne passera plus uniquement par les claviers et les doigts. Aux Etats-Unis, rapporte ce spécialiste, des chercheurs arrivent à prendre des informations directement dans le cerveau. Nous voilà rassurés !
Des bébés sans fumer
Il fait bon enfanter en France, se réjouit Libération. Au moment où le tabac connaît une nouvelle hausse, le quotidien nous l’apprend : 83% des femmes enceintes sont non fumeuses. Cette enquête menée par l’Inserm révèle, en outre, que 81% des fumeuses arrêtent pendant le premier trimestre de la grossesse et que la part des consommatrices qui restent accrocs, dix cigarettes par jour, a baissé de 38% entre 2003 et 2010.