Prévenir le risque de fausse couche : une question qui taraude de nombreuses femmes enceintes. Si toutes ne sont pas évitables, une étude danoise suggère que près d’un quart d’entre elles sont dues à des habitudes de vie. Les résultats, parus ce 20 février dans le Journal of Obstetrics and Gynaecology, sont issus du suivi de 91 427 femmes enceintes.
Risque doublé après 35 ans
Au cours du suivi, 3,5% des grossesses n’ont pas été menées à terme. En France, on estime qu’environ une grossesse sur 5 s’interrompt avant 3 mois. Selon l’étude, changer ses habitudes de vie pourrait réduire drastiquement ce risque. Un poids excessif ou insuffisant par exemple, augmente fortement les probabilités de vivre une fausse couche. C’est également le cas lorsqu’on soulève 20 kg chaque jour (l’équivalent d’une valise de voyage) ou si l’on travaille de nuit. Les chercheurs soulignent que le risque le plus élevé concerne les femmes enceintes de plus de 30 ans ainsi que celles qui consomment de l’alcool pendant leur grossesse.
« Le principal enseignement à tirer de cette étude, c’est que les fausses couches peuvent être prévenues », résume Anne-Marie Nybo Andersen, auteur principal de l’étude. Ces facteurs sont tous liés aux habitudes de vie. Adopter un comportement plus sain est donc possible : le faire avant et pendant la grossesse diminue respectivement de 15 % et 12,5 % le risque d’avortement spontané. Il faudra toutefois garder à l’esprit que plus une grossesse est tardive, plus la probabilité qu’elle soit menée à terme se réduit. Ainsi, après 35 ans, le risque de fausse couche est doublé.