Les usagers pourraient bien être les vainqueurs provisoires de la bataille qui semble s’engager entre les industriels et les défenseurs de la lutte anti-tabac. Votée en 2012, la loi prévoit une hausse de 5% de la fiscalité du tabac à compter de juillet prochain. Pour amortir de telles mesures, les fabricants répercutent, en général, ces augmentations sur le prix du paquet de cigarettes. Mais, selon le quotidien économique Les Echos, cette hausse ne pourrait intervenir qu’en octobre. « Les fabricants, explique le journal auraient décidé de rogner sur leur marge ».
« Il serait immoral et scandaleux de privilégier une politique budgétaire et les bénéfices des industriels et des buralistes, au détriment de la santé des Français et de leurs enfants », a aussitôt réagi Yves Bur, ancien député UMP (Bas-Rhin) l’un des fers de lance de la lutte contre la tabagisme.
« Alors que l'augmentation de la fiscalité du tabac est considérée comme la mesure la plus efficace pour enrayer l'épidémie du tabagisme, vouloir préserver à tout prix les recettes fiscales provenant de la vente des produits du tabac est loin d'être un bon calcul », ajoute celui qui est aussi président des associations de lutte contre le tabagisme.
Rien n’est acté, commente de manière laconique le ministère du Budget. Mais selon les Echos, le ministère approuverait la position des industriels. Au premier trimestre 2013, les ventes de tabac ont reculé de 9 % . Autant dire qu’une nouvelle hausse des prix en juillet pénaliserait les fabricants !