Les acouphènes, ou bourdonnements d’oreille, sont des bruits entendus dans l’oreille ou dans la tête sans source sonore extérieure. Ils peuvent être de courte durée, après un traumatisme sonore. Ils devenir permanents, continus ou intermittents, et témoigner alors d’une altération ou d'un vieillissement de l’oreille interne.
Dans 95 % des cas, les acouphènes sont temporaires et isolés, c'est-à-dire non associés à d’autres signes de maladie. Sans gravité, ils surviennent puis disparaissent sans causer de gêne.
Toutefois, s’ils deviennent durables et gênants, il faut arrêter de fumer et limiter sa consommation d’alcool (dont les effets vasodilatateurs majorent les bourdonnements). De même il faut essayer de ne boire ni thé, ni café, ni soda pendant un mois.
La priorité est surtout de protéger ses oreilles en évitant de s’exposer à des sons forts (tronçonneuse, perceuse, marteau-piqueur, coup de fusil, moto, concerts rock) qui pourraient aggraver les acouphènes. S’il n’est pas possible de les éviter, il faut porter des bouchons d’oreille ou un casque pour les protéger.
Il est traditionnellement recommandé de surélever sa tête pour dormir. Cela améliore la circulation du sang et peut réduire les acouphènes.
Pour favoriser le processus d’habituation, il faut éviter le silence complet en écoutant un bruit de fond à faible intensité, comme de la musique douce, une radio.
En cas de prise d’aspirine ou d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), il faut demander conseil à son pharmacien ou à son médecin traitant. En effet, à forte dose, ces médicaments peuvent être toxiques pour l’oreille et favoriser la survenue d’acouphènes.
Si une cause d’acouphène est diagnostiquée, son traitement permet de supprimer ou diminuer les acouphènes. Dans les autres cas, aucun traitement spécifique n'existe, mais des mesures peuvent les atténuer et il faut surtout éviter de les aggraver en s’exposant à un bruit trop fort.
Les vasodilatateurs, souvent proposés ne servent à rien et il faut se méfier des médicaments "miracles", plantes chinoises et autres, qui n’ont pas démontrés leur efficacité, sont chers à long terme et sont parfois toxiques.
• Si l’acouphène s’accompagne d’une surdité appareillable, la pose d’un appareil auditif peut supprimer l’acouphène. Le choix de l'appareil, en plus de ses capacités de masquage, doit permettre une amplification importante des bruits faibles dans la zone des bourdonnements sans toutefois entraîner une augmentation trop importante des bruits d'intensité moyenne ou forte. L'important est de faire un compromis entre : acceptation de l'amplification auditive et premiers résultats de masquage. Par chance, l'acouphène est rarement à plus de 10 dB par rapport au seuil auditif et un bruit de quelques décibels supplémentaires dans la zone de l'acouphène permet un masquage efficace. L'amplification doit pouvoir exercer un masquage de l'acouphène pour un milieu sonore calme, ce qui conduit parfois à une amplification plus importante que pour un appareillage classique.
• Le stress accentue souvent l’acouphène car elle le rend surtout plus perceptible, mais des exercices de relaxation sont alors susceptibles de diminuer la gêne.
La consultation chez un spécialiste de ces techniques permettra également de d’essayer les différentes techniques disponibles pour arriver plus rapidement à « mettre les bruits à distance » (adaptation).
Certains ostéopathes prônent la responsabilité d’un « micro-déplacement » des premières vertèbres cervicales. Il convient de ne pas se faire manipuler le cou n’importe comment et par n’importe qui sous peine d’accidents parfois graves.