Les douleurs dans la poitrine, ou « douleurs thoraciques », ne doivent pas être minimisées car elles peuvent témoigner d’un infarctus du myocarde, maladie nécessitant des soins urgents, mais elles peuvent aussi traduire des maladies du poumon ou de ses enveloppes, des affections du ventre ou des désordres touchant les muscles ou le squelette.
Pour faire son diagnostic, le médecin traitant a besoin de connaître les caractéristiques détaillées de la douleur. Il faut donc l'analyser calmement pour la décrire avec précision lors de la consultation.
- Quel est le siège exact de la douleur et quelles sont les parties du corps dans lesquelles la douleur irradie : les membres supérieurs, le dos, la mâchoire…?
- A quoi ressemble la douleur : une sensation de serrement ou « constriction », de brûlure, de pincement, de poids ou de crampe…?
- Ce qui déclenche ou a déclenché la douleur : un traumatisme, un effort, certaines positions, la respiration ou aucune cause précise ?
- A quel moment la douleur survient : si l'horaire est fixe, si elle survient la nuit ou le jour, si elle apparaît aux mouvements ou à la respiration ?
- Quand elle est apparue pour la première fois et avec quelle fréquence elle revient ?
- Combien de temps cette douleur dure et ce qui la calme : la prise de médicaments (antalgique, trinitrine...), certaines positions, le repos, un repas
- Les anomalies qui accompagnent la douleur : un essoufflement, des palpitations et une modification de la fréquence cardiaque, une fièvre, une coloration bleue, des frissons, des sueurs, de la toux, de l'anxiété, une éruption cutanée, de la fatigue, un manque d'appétit...?
L'examen clinique réalisé par le médecin lui permet ensuite de trouver d’autres arguments en faveur de l'origine de la douleur.
Il peut cependant être amené à prescrire des examens complémentaires pour affiner son diagnostic : il s’agira le plus souvent de l’électrocardiogramme, de la radiographie, d’un dosage biologique de la Troponine ultra-sensible (en cas de suspicion d’infarctus) ou des D-dimères (en cas de suspicion d’embolie pulmonaire), un écho-doppler veineux des membres inférieurs (en cas de suspicion de phlébite), un scanner thoracique (en cas de suspicion de dissection aortique).