Le ballonnement, ou « météorisme abdominal », correspond à l’accumulation de gaz au niveau de l’estomac ou de l’intestin, ce qui se traduit par un gonflement du ventre. Ce gaz est lié, soit à une hyper-absorption, soit une hyperproduction.
Les ballonnements et les flatulences durent généralement quelques heures. Ils n’entraînent pas de complications dans la majorité des cas.
Lorsque les douleurs sont particulièrement intenses, il faut savoir évoquer la présence d’un blocage et d’une distension par les gaz de l’estomac (« l’aérogastrie »), de l’intestin grêle (« l’aéroiléie ») ou du gros intestin (« l’aérocolie »).
Les ballonnements et les flatulences sont assez fréquents, la plupart du temps ils sont temporaires et liés à un déséquilibre alimentaire.
Dans un certain nombre de cas, les ballonnements sont les signes d’une maladie qu’il convient de diagnostiquer.
Il faut donc consulter si les ballonnements persistent, avec une constipation sur plusieurs jours, si les flatulences sont accompagnées de vomissements ou de malaises, d'un mal au ventre persistant ou si elles s’accompagnent de diarrhées avec fièvre et frissons ou de sang dans les selles.
Le ballonnement du ventre se manifeste par une distension du ventre et des gargouillis au niveau des intestins. Cette gêne s’accompagne parfois d’une douleur abdominale si l’accumulation de gaz est importante. Une fois expulsés, ces gaz s’accompagnent une odeur nauséabonde.
Lors d’une aérophagie, la personne accumule un volume particulièrement important de gaz au niveau de son estomac causant des douleurs du ventre, des éructations, ainsi que des flatulences.
Dans la plupart des cas, la sensation de ballonnement du ventre débute environ trois heures après la prise de certains aliments et les gaz sont fréquemment émis à partir de cinq heures, puis survient un arrêt du phénomène au bout d’environ sept heures.
Afin d’établir un diagnostic de ballonnement, le médecin procède généralement à un examen physique précédé d’un interrogatoire.
Il cherche à éliminer une constipation, une infection ou une maladie chronique inflammatoire des intestins (Crohn, Rectocolite hémorragique).
L’interrogatoire sert surtout à tirer un maximum d’informations concernant le passé médical de la personne : maladies associées, interventions chirurgicales subies et type d’alimentation et, en particulier, les types d’aliments qui déclenchent les ballonnements.
Une vérification de l’état du ventre (palpation de l’abdomen) fait partie de l’examen clinique. Elle vise à objectiver la distension des intestins (« météorisme abdominal ») et à en comprendre la cause. Une auscultation peut être nécessaire, ainsi qu’un toucher rectal.
Il faut, enfin, distinguer les flatulences qui sont liées à une hyperproduction de gaz (qui sont associées à un ballonnement), des flatulences qui sont liées à un déficit du sphincter anal, par exemple à la suite d’un accouchement (avec déchirure du périnée ou épisiotomie trop élargie).