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Douleur vaginale

Douleur vaginale : une vaginite ou une atrophie vaginale selon l’âge

Les causes des douleurs vaginales varient essentiellement en fonction de l’âge et sont regroupées en vaginite (infectieuse ou non infectieuse) chez la femme jeune et atrophie vaginale en cas de déficit ou de carence en estrogènes.

© 123RF- Teeramet Thanomkiat
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Des mots pour les maux

La « vaginite » est une inflammation du vagin qui peut être d’origine infectieuse ou simplement irritative.
La « dyspareunie » se caractérise par des douleurs pendant les rapports sexuels.
Le « vaginisme » est un spasme empêchant la pénétration vaginale.
« L’atrophie vaginale » est en rapport avec un déficit ou une carence en estrogènes et provoque différentes douleurs.

Qu'est-ce qu’une douleur vaginale ?

Le vagin est une zone hautement sensible car très innervée. Il peut être sujet à diverses douleurs que l’on regroupe sous l’appellation « vaginites » ou « atrophie vaginale », en fonction de la cause (infectieuse ou non infectieuse) et de l’âge.
La santé des tissus du vagin, de la vulve, mais aussi de la vessie, est très influencée par la présence ou l'absence des hormones féminines : les œstrogènes.
• Lorsque le niveau d'œstrogène est élevé, le renouvellement des tissus est stimulé. Les parois du vagin deviennent alors plus épaisses, plus fortes et plus flexibles. En même temps que le renouvellement des tissus, la production de glycogène est stimulée par les estrogènes et elle aide à alimenter les lactobacilles, qui sont des bactéries utiles : ceux-ci gardent le pH du vagin bas ce qui protège contre la survenue des infections vaginales et urinaires.
• Lorsque le niveau d'œstrogène est bas (dans l’absolu ou de façon relative), durant la ménopause ou lors de certaines situations ou maladies, la production de glycogène diminue et les parois du vagin deviennent plus fines et plus fragiles, ce qui peut aller jusqu’à une atrophie du vagin. Cette diminution des estrogènes provoque de petites déchirures ou fissures à l'entrée du vagin, ce qui peut réduire son calibre et causer des douleurs lors des rapports. En rapport avec la baisse de production du glycogène, le manque des lactobacilles peut aussi faire monter le pH, ce qui rend la vessie et le vagin plus à risque pour les infections et les mycoses (Candida albicans). Une baisse de la qualité (« trophicité ») des tissus du petit bassin peut aggraver un problème préexistant d'incontinence urinaire à l'effort.

Quels sont les signes de la souffrance vaginale ?

La vaginite peut se manifester par des douleurs au niveau de la vulve et du vagin, souvent accompagnées de démangeaisons ou de sensations de brûlure. Il est possible de ressentir une impression de brûlure en urinant.
Un écoulement vaginal abondant est fréquent en cas de causes infectieuses : il peut être blanchâtre (ressemblant souvent à du lait caillé) dans les vaginites liées à une mycose (« vaginite mycosique »), ou grisâtre et parfois malodorant en cas de vaginite liée à un parasite (Trichomonas), ou encore jaunâtre en cas d’infection bactérienne (mycoplasme ou chlamydia).
Des douleurs apparaissant chez la femme pendant les rapports sexuels (« dyspareunie ») peuvent survenir dès le début de la pénétration du pénis dans le vagin, elle est alors « superficielle », ou se manifester quand la pénétration est complète, dans le bas ventre, elle est alors « profonde ». Elle est « primaire » si elle survient dès le premier rapport sexuel ou « secondaire » si elle succède à une période de rapports sexuels normaux.
Le « vaginisme » est une contracture involontaire, spasmodique, de la musculature de la vulve et du périnée. Il survient au moment de la pénétration dans le vagin, et l'empêche, ou la rend très douloureuse. Il est « primaire » s'il survient dès le premier rapport sexuel ou « secondaire » s'il succède à une période de rapports sexuels normaux.