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Douleur vaginale

Douleur vaginale : une vaginite ou une atrophie vaginale selon l’âge

Les causes des douleurs vaginales varient essentiellement en fonction de l’âge et sont regroupées en vaginite (infectieuse ou non infectieuse) chez la femme jeune et atrophie vaginale en cas de déficit ou de carence en estrogènes.

© 123RF- Teeramet Thanomkiat
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A quoi sont dues les douleurs vaginales ?

• Chez la femme avant 50 ans, la douleur vaginale ou « vaginite » est le plus souvent d’origine infectieuse. Dans 50 % des cas, elle est liée plus précisément à une mycose (infection due à un champignon). On parle alors de « vaginite mycosique » ou « mycose vaginale ». Cette maladie est due à un déséquilibre de la flore (ensemble de bactéries et de champignons (dont Candida albicans), présente dans le vagin. En temps normal, cette flore sert de protection contre les infections. Mais il arrive que Candida albicans se développe excessivement, provoquant une « vaginite mycosique ». Un déficit en estrogène peut favoriser ce déséquilibre. Plus rarement, cette affection est transmise au cours d’une relation sexuelle. Des vaginites infectieuses peuvent être causées par d'autres germes lors des rapports sexuels (= maladies sexuellement transmissibles ou MST) : parasites (trichomonas...), bactéries (mycoplasme et chlamydia, notamment) ou virus (herpès génital)
Il existe aussi des vaginites non-infectieuses, qui ne sont pas dues à une infection, mais à une réaction d’intolérance à des produits chimiques (gel douche, savon, gel lubrifiant, produits contraceptifs spermicides) ou à la présence d’un corps étranger dans le vagin (tampon périodique oublié).
Une diminution des œstrogènes peut survenir avant 50 ans, par exemple lors de la chirurgie avec ablation des ovaires, avec les médicaments anti-estrogènes (cancer du sein), lors d’une chimiothérapie anti-cancéreuse, ce qui peut causer une atrophie vaginale.
L'allaitement et la pré-ménopause s’accompagnent aussi d’une diminution des œstrogènes et peuvent causer une atrophie vaginale.
Enfin, fumer ou ne pas avoir de rapports sexuels pourrait aussi augmenter les risques d’atrophie vaginale et de vaginite.
• Une douleur vaginale peut survenir dans les suites d’un accouchement et faire craindre une complication traumatique de l’accouchement.
Le principal signe est la douleur intense au niveau du vagin, parfois des grandes lèvres, associée à un « ténesme » (tension douloureuse avec sensation  de brûlures et une envie de pousser, aussi bien vaginale que rectale). La douleur est immédiate ou retardée (en cas d'analgésie péridurale notamment).
L'hémorragie n'est le plus souvent pas ou peu extériorisée (hématome vulvaire, latéro-vaginal ou sous-péritonéal) et il peut exister des signes plus ou moins marqués d'hémorragie interne pouvant aller jusqu'au choc hypovolémique (rarement inaugural).
• Chez les femmes ménopausées ou en cas de déficit en estrogène (maladies ou traitements antiestrogénique), une atrophie et une sécheresse des muqueuses génitales peuvent apparaître les rendant plus sensibles aux irritations : on parle de « vulvo-vaginite non infectieuse ». L'atrophie vaginale est également connue sous le nom de « vaginite atrophique » ou « d'atrophie urogénitale ».
Cette maladie se caractérise par une sécheresse et une irritation du vagin et de la vulve, des infections urinaires ou vaginales récidivantes, des douleurs lors des rapports sexuels et pendant la miction. L'atrophie vaginale peut être évitée bien qu'elle soit très fréquente. Les traitements estrogéniques précoces peuvent être relativement simples et très efficaces pour la plupart des femmes.
Toutefois, les vulvo-vaginites chez les femmes ménopausées peuvent aussi avoir une cause infectieuse.
• La « sténose vaginale » est évoquée quand le vagin devient plus étroit et plus court. Une radiothérapie de la région pelvienne ou certains types de chirurgies qui affectent le vagin peuvent causer la sténose. L’atrophie vaginale est aussi une cause de sténose. La sténose vaginale peut rendre les relations sexuelles douloureuses.
• Les « vaginites psychogènes » sont souvent évoquées quand les explorations usuelles ne retrouvent pas de cause évidente, mais parfois à tort.
Les progrès de la médecine ont permis d’identifier une cause de douleurs du périnée et du vagin qui est liée à une compression du nerf pudendal (ou nerf honteux interne) dans le « canal d’Alcock (au contact du bassin) qui peut être comprimé en position assise ou sur une selle de bicyclette.
Il s’agit donc d’une « névralgie pudendale » ou « syndrome du canal d'Alcock » qui correspond à des douleurs du « siège » ou « périnée » (région de l'anus au pubis) accentuées en position assise prolongée et soulagées par le repos (pas de douleur nocturne). La douleur est décrite comme une brûlure, un tiraillement, un engourdissement et elle a tendance à s'aggraver au cours de la journée pour se calmer la nuit. Elle est plus souvent latéralisée d'un seul côté et elle peut s'accompagner d'une sensation de « corps étranger » dans le vagin ou le rectum.