Les causes des douleurs vaginales varient essentiellement en fonction de l’âge et sont regroupées en vaginite (infectieuse ou non infectieuse) chez la femme jeune et atrophie vaginale en cas de déficit ou de carence en estrogènes.
Le traitement est adapté à la cause de la vaginite (infection, sècheresse vaginale, intolérance à un produit...). Lorsqu'une infection est en cause, des mesures sont indispensables pour prévenir sa transmission à son partenaire sexuel.
En cas de vaginite non infectieuse, les soins consistent à supprimer la cause ou les facteurs favorisant l’irritation (produit ou toilette inappropriés, vêtements ou sous-vêtements trop serrés, en tissu synthétique…).
En cas de vaginite mycosique, i faut tout d’abord effectuer une toilette bi-quotidienne exclusivement externe, avec un savon au pH neutre plus adapté et moins irritant que les savons parfumés.
Des ovules gynécologiques contenant un médicament antifongique, ainsi que des crèmes adaptées sont vendus en pharmacie, sans ordonnance. Pour connaître le produit correspondant le mieux à son cas et la durée du traitement, il faut demander conseil à son pharmacien.
Il faut les utiliser de préférence le soir au coucher et commencent à être efficaces au bout de 24 à 48 heures. Il faut éviter les rapports sexuels durant le traitement ou utiliser un préservatif pour ne pas contaminer son partenaire.
En cas de déficit en estrogènes (allaitement) ou de carence en estrogène (pré-ménopause, ménopause, chirurgie des ovaires, traitement anti-estrogéniques, chimiothérapie), le traitement est basé sur l’apport en estrogènes. L’administration peut se faire sous forme d’un traitement hormonal substitutif après la ménopause, mais le THS est contre-indiqué en cas de cancer hormonodépendant, personnel ou chez la mère, ou en cas de risque thromboembolique élevé. De plus sa durée est limitée à quelques années après la ménopause.
L’apport en estrogène est donc le plus souvent réalisé sous forme locale (ovules ou anneaux estrogéniques) : celui-ci va traiter l’atrophie et la sécheresse vaginale. Il est aussi possible d’utiliser des hydratants vaginaux en association, disponibles en pharmacie.
Pour soulager les douleurs du syndrome du canal d'Alcock il est possible d’utiliser des médicaments, de recourir à des infiltrations ou à la chirurgie.
Les médicaments communément utilisés dans le contrôle des douleurs sont parfois suffisants (paracétamol, anti-inflammatoires). Certains médicaments peuvent avoir une action plus ciblée sur les douleurs liées à la souffrance d'un nerf (« douleur neurogène »).
Les infiltrations de corticoïdes, si elles sont bien réalisées, permettent de soulager 30 à 70 % des femmes qui ont un syndrome d’Alcock. Le trajet du nerf et la zone supposée du conflit sont repérés sur un scanner du petit bassin réalisé sur une personne à plat ventre. La ponction est peu douloureuse et ne nécessite pas d'anesthésie générale. L'efficacité ne peut être appréciée qu'après un mois et peut s'épuiser avec le temps et imposer plusieurs infiltrations.
La chirurgie est le plus habituellement proposée lors de récidives après une ou plusieurs infiltrations. Elle consiste à réaliser une « libération » du nerf aux principaux points de compression identifiés et à déplacer le nerf sur un autre trajet pour éviter de nouvelles compressions (« neurolyse-transposition »). L'amélioration après chirurgie est le plus souvent lente et l'efficacité du geste est souvent jugée au terme de la première année de suivi.