Les douleurs articulaires sont fréquentes (1 Français sur 3), en particulier lors du vieillissement, où elles sont souvent attribuées à l’arthrose, mais une enquête doit toujours être soigneusement menée afin d'en identifier la cause.
• En cas de traumatisme, de signe d’infection ou de douleur insupportable, il faut voir un médecin en urgence.
En attendant le médecin et dans tous les autres cas, quelques moyens simples peuvent vous permettre de se soulager.
• Après un traumatisme ou en cas d’articulation chaude et douloureuse, le repos de l’articulation malade permet un soulagement partiel, mais indispensable et dont l’efficacité est renforcée par l’application de glace.
Cette application de glace est réalisée à l’aide d’un sac en plastique étanche rempli de quelques glaçons (par exemple sac à congélation), mais en interposant une serviette pour protéger la peau. L’application de glace peut être réalisée trois fois par jour pendant quelques minutes sur l’articulation inflammatoire. Il faut éviter de s’endormir avec cette poche de glace sur la peau en raison du risque de lésion de la peau due au froid prolongé.
• Un médicament antidouleur simple comme le paracétamol peut avoir un intérêt pour soulager la douleur en complément du repos. Il peut être utilisé à la dose de 1000 mg, 3 à 4 fois par jour, chez l’adulte.
A l’issue de l’examen du médecin et avec les examens complémentaires, le diagnostic est souvent fait, ou quasi fait, et un traitement spécifique est indiqué.
• Dans les arthrites septiques, l’articulation sera ponctionnée avec un lavage articulaire, puis immobilisée et une antibiothérapie sera débutée qui sera ensuite ajustée sur les résultats de la culture.
• En cas d’arthrite microcristalline, le traitement sera anti-inflammatoire (colchicine avec anti-inflammatoire non-stéroïdien) et antidouleur (antalgique), parallèlement à une immobilisation et à l’application de poches de glace. Il est possible de soulager avec des injections intra-articulaires de corticoïdes (infiltration intra-articulaire de corticoïdes), en particulier s'il n'y a qu'une ou 2 articulations à soulager.
Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) sont efficaces et peuvent être utilisés en l’absence de contre-indication (ulcère gastrique, insuffisance cardiaque ou rénale, traitement anticoagulant).
• En cas de rhumatisme inflammatoire, le traitement sera anti-inflammatoire et antalgique en attendant l’efficacité d’un traitement dit « de fond » (actif contre la maladie), qui sera instauré d’emblée mais dont l’efficacité ne se fera qu’en quelques semaines.
En cas d’atteinte d’un nombre limité d’articulations, il est également possible d’envisager une infiltration intra-articulaire de corticoïdes. La mise en décharge de l’articulation atteinte n’est pas obligatoire.
• En cas d’arthrose en poussée inflammatoire, le traitement est basé sur la mise au repos de l’articulation associée à un traitement anti-inflammatoire et antalgique. La mise en décharge de l’articulation atteinte peut se discuter à la hanche et au genou en cas de poussée inflammatoire.
En cas d’atteinte d’un nombre limité d’articulations, il est également possible d’envisager une infiltration intra-articulaire de corticoïdes. En cas d’arthrose en dehors d’une poussée, le traitement fait appel aux antidouleurs simples et à la rééducation avec apprentissage de l’économie articulaire.